Jordan Bardella se rendra en Israël fin mars, une première dans l'histoire du RN

Le président du Rassemblement national a reçu une invitation de la part du gouvernement israélien pour participer à la Conférence internationale de la lutte contre l'antisémitisme, fin mars.

C'est la première fois qu'un membre du Rassemblement national prévoit de s'y rendre. Jordan Bardella est attendu en Israël à la fin du mois de mars, a appris BFMTV auprès de son entourage ce mercredi 12 mars, confirmant une information du Figaro.

Sur invitation du gouvernement israélien, le président du Rassemblement national doit participer à la Conférence internationale de la lutte contre l'antisémitisme qui doit se dérouler les 26 et 27 mars à Jérusalem. D'après nos confrères, il devrait y prendre la parole pour évoquer la montée de l'antisémitisme en France.

En février dernier, Jordan Bardella avait déjà pu rencontrer le ministre israélien de la diaspora, en marge de son déplacement à Washington pour un rassemblement de conservateurs.

Une invitation qui témoigne d'un changement de perception du Rassemblement national dans l'opinion publique sur les sujets liés à l'antisémitisme, le parti ayant longtemps, voire depuis toujours été considéré comme un parti antisémite, notamment surplombé par la figure de son fondateur, Jean-Marie Le Pen, plusieurs fois condamné.

Parmi les faits marquants de ce changement ces dernières années, la participation du parti à la marche contre l'antisémitisme en novembre 2023. Autre fait illustrant ce changement de relation entre le pays du Moyen-Orient et l'extrême-droite française: 37 députés RN sont actuellement membres du groupe d'amitié France-Israël, qui compte 103 membres en tout.

Depuis quelques années, ses membres se targuent néanmoins d'appartenir au parti qui défend les Juifs en France, notamment après l'attaque du 7-Octobre en Israël, sur laquelle ils ont rapidement pris position. Le passé du Rassemblement national reste cependant un sujet de crispation. En novembre 2023, Jordan Bardella avait assuré ne pas "croire" que "Jean-Marie Le Pen était antisémite", malgré les multiples condamnations du fondateur du Front national.

Sophie Dupont, avec Elisa Fernandez