BFMTV
Rassemblement national

Jordan Bardella dit ne pas avoir le "syndrome du petit frère" face à Donald Trump

placeholder video
Le président du Rassemblement national a assuré ce lundi 27 janvier ne pas avoir de "syndrome du petit frère" face à l'élection de Donald Trump, qu'il voit comme un "défi".

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella s'est défendu de nourrir un "syndrome du petit frère" face à Donald Trump, lundi 27 janvier, lors de ses voeux à la presse. L'élection du président américain, qu'il dit admirer, est au contraire un "défi" pour la France, a-t-il estimé.

"Je n'ai pas le syndrome du petit frère et je considère que le rôle de la France n'est pas de se positionner à côté ou à l'ombre d'une grande puissance", a affirmé Jordan Bardella.

Confessant son "admiration" pour le patriotisme de Donald Trump, et considérant son parti comme un "interlocuteur privilégié" pour les Américains, l'eurodéputé a dit vouloir développer les liens et les échanges avec les États-Unis.

Un "défi" sur le plan économique

Jordan Bardella a cependant nuancé sa position, disant être "attaché à l'indépendance de la France, à son rôle de puissance d'équilibre et à sa position de non-alignée dans les rapports internationaux."

"L'élection de Donald Trump (...) ne doit pas être vue comme un malheur" mais plutôt comme un "défi" sur le plan économique, a déclaré le chef du Rassemblement national. Jordan Bardella a cité en exemple la politique protectionniste de Donald Trump qui doit inciter la France à faire, elle aussi, "le choix" du "patriotisme économique".

"Lever toutes les contraintes" qui pèsent sur la croissance

L'eurodéputé a ainsi appelé à "lever toutes les contraintes" qui pèsent sur la croissance en France et en Europe, qualifiant la réglementation européenne d'"excessive", citant entre autre une agriculture "fortement pénalisée par l'écologie punitive", ou une "folle décision" d'interdire les véhicules thermiques à l'horizon 2035.

Le président du Rassemblement national avait demandé le 23 janvier "la suspension immédiate du 'Green Deal'", ou "Pacte vert", dont l'objectif est d'atteindre la neutralité carbone dans l'UE d'ici 2050, face au mouvement de dérégulation enclenché par Donald Trump aux États-Unis.

Froid glacial, popcorn et décrets: les coulisses de l’investiture de Trump racontées par nos journalistes
Froid glacial, popcorn et décrets: les coulisses de l’investiture de Trump racontées par nos journalistes
19:14

Ni Jordan Bardella, ni Marine Le Pen n'avaient été présents lors de la cérémonie d'investiture de Donald Trump, le 20 janvier, mais le Rassemblement national avait tout de même tenu à y être représenté par une délégation composée notamment du maire de Perpignan, Louis Aliot. "Il était parfaitement normal que nous y soyons", a assuré Jordan Bardella.

P.L. avec AFP