BFMTV
Rassemblement national

"Il faut qu'on ne puisse plus toucher à un policier": le soutien à distance de Marine Le Pen aux manifestants

placeholder video
En déplacement à Bordeaux dans le cadre de la campagne du RN pour les élections régionales, la candidate à l'élection présidentielle a dénoncé les conditions de travail "précaires" des policiers.

Elle n'est pas à Paris, mais elle tenait "à apporter aux policiers (son) soutien total et entier à leur cause". Seule dirigeante de grand parti - avec Jean-Luc Mélenchon et Julien Bayou, pour des raisons officielles différentes - à ne pas s'être rendue à la manifestation de ce mercredi en soutien aux forces de l'ordre, Marine Le Pen a tout de même tenu à leur adresser un message. Dénonçant leurs conditions de travail "précaires", la présidente du Rassemblement national a insisté sur le besoin de durcir notre régime pénal.

"Il faut de la protection, il faut de la fermeté et il faut qu'on ne puisse plus toucher à un policier sans que les conséquences pénales soient extrêmement dures", a-t-elle déclaré devant un commissariat à Bordeaux, où elle s'est rendue dans le cadre de la campagne du RN pour les élections régionales.

"Le sentiment de travailler pour rien"

Selon la députée du Pas-de-Calais, "la justice continuera d'être laxiste tant que la justice n'aura pas les moyens de pouvoir mettre à l'ombre ceux qui doivent être mis à l'ombre". Et la candidate à l'élection présidentielle d'appeler à ce que, en "bout de chaîne" pénale, soient créées des places de prison, "mais également des places de centre éducatif fermé, ou semi-fermé, ou ouvert".

"Si on ne fait pas ça, alors les juges n'oseront pas condamner à de la prison ferme, ils abaisseront le niveau des peines en permanence", dit-elle craindre.

"Beaucoup de policiers ont le sentiment de travailler pour rien", a ajouté Marine Le Pen, avant d'ajouter: "et il n'y a rien de plus terrible que de travailler pour rien".

"Le message qui doit être lancé aux délinquants et aux criminels (est), 'si vous touchez à un policier, vous risquez de rester de longues années en prison'. Je suis navrée de dire à ceux qui nous gouvernent que la fermeté, dans ce domaine, ça marche", a conclu la patronne du RN.
Jules Pecnard Journaliste BFMTV