Florian Philippot: le FN "aime profondément la France"

Florian Philippot, sur le plateau de BFMTV, ce mercredi matin. - -
"L'Etat a les moyens de faire pression" sur Alcatel-Lucent pour empêcher les 900 suppressions de postes annoncées en France par le groupe. Voilà le message de Florian Philippot à l'antenne de BFMTV et RMC ce matin. Invité de Jean-Jacques Bourdin, le n°2 du Front national a estimé que l'Etat doit, à travers "la politique fiscale", "la commande publique" et même "la réglementation", "intervenir pour limiter la casse". Ce qu'ont tenté de faire, à leur manière, Arnaud Montebourg et François Hollande ce mardi après l'annonce d'Alcatel-Lucent.
Florian Philippot a insisté également sur deux autres leviers importants à ses yeux "le protectionnisme intelligent" et l'affranchissement de la France vis à vis des "contraintes européennes", reprenant à l'envi un thème cher au FN, la sortie de l'Union européenne et de l'euro.
"Concours d'insultes" contre le FN
"J'aime profondément la France", a également déclaré Florian Philippot, répondant quasiment en direct à Jean-Marc Ayrault qui venait de déclarer sur Europe 1 que "le FN n'aime pas la France". Le numéro 2 du FN s'est dit "amusé" par "l'état de panique et d'affolement" des adversaires du Front national qui seraient, selon lui, déstabilisés par les sondages montrant "la dynamique" de son parti et par les résultats obtenus à la cantonale partielle de Brignoles.
Le PS et l'UMP seraient devenus "des machines à insulter" lancées dans un "concours d'insultes" face au Front national. Ce qui leur feraient "perdre beaucoup de points" selon le responsable frontiste. "Je les appelle à se tranquiliser, à sortir de leur fébrilité", a-t-il ironisé, les enjoignant à rejoindre "les bornes du débat républicain et démocratique".
S'appuyant sur des notes, Florian Philippot est revenu sur la polémique déclenchée par le socialiste Thierry Mandon qui a qualifié le FN de "parti national-fasciste".
Affirmant que le FN est "un front de patriotes", "d'amoureux de la France", il a appelé au dépassement du clivage gauche-droite, repoussant, comme Marine Le Pen, l'appellation de parti d'extrême droite. D'ailleurs, le parti poursuivra-t-il en justice tous ceux qui le qualifie d'extrémiste? Non. Mais attention, prévient Florian Philippot, "nous prendrons un cas particulièrement symbolique de diffamation honteuse et scandaleuse" pour le mener devant la justice...
Les résultats de Valls "sont nuls"
"On ne fait pas, quand on est ministre de l'Intérieur, de tournée contre un parti et contre ses électeurs", a également affirmé Florian Philippot, en réponse à la visite de Manuel Valls, ce mardi, à Forbach (Moselle) où le frontiste est candidat aux municipales. "On peut faire une tournée contre l'insécurité, la délinquance et la criminalité. Et en ce domaine, les résultats sont nuls. C'est la même gesticulation que Nicolas Sarkozy en son temps..."