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Attaque à Mulhouse: Sébastien Chenu appelle à "ouvrir le débat" sur la rétention de sûreté

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Le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, invité de BFMTV-RMC ce lundi 24 février, souhaite que le dispositif permettant de placer une personne condamnée à de la prison dans un centre socio-médico-judiciaire à la fin de sa peine, soit élargi.

Après l'attaque au couteau de ce samedi 22 février à Mulhouse, qui a fait un mort et deux blessés graves, le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu a appelé ce lundi 24 février sur BFMTV à "ouvrir le débat" sur l'extension de la rétention de sûreté.

"Le problème de la rétention de sûreté doit être mis sur la table", a affirmé le député du Nord. La rétention de sûreté est un placement, pendant un an renouvelable, d'une personne en fin de peine dans un centre médico-socio-judiciaire, si on juge qu'il existe toujours un risque de récidive.

Ce dispositif a été créé en 2008 pour les criminels condamnés à une peine d'au moins 15 ans de prison mais il s'applique également depuis la loi du 31 juillet 2021 aux personnes condamnées à au moins cinq ans de prison (trois ans en cas de récidive) pour des actes terroristes ou en lien avec un projet d'action violente.

"La solution que nous proposons devient urgente et nécessaire"

Sébastien Chenu souhaite ainsi que la rétention de sûreté soit "étendue" "aux gens qui ont un potentiel de dangerosité avéré et qui sont de possibles récidivistes". Soit au "type de profil" du suspect de l'attaque de Mulhouse, un Algérien de 37 ans fiché pour prévention de la radicalisation terroriste et qui faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). L'homme avait été condamné en 2023 pour apologie du terrorisme après avoir tenu des propos sur l'attaque du 7 octobre menée par le Hamas en Israël.

"On peut abaisser le nombre d'années de prison, aller plus loin dans la rétention de sûreté... Aujourd'hui, la solution que nous proposons devient urgente et nécessaire. J'aimerais que le bloc central entende ce que nous disons", a déclaré le vice-président du Rassemblement national.

Il estime que Bruno Retailleau, incité par Jordan Bardella ce dimanche à "agir ou partir", "aurait pu ouvrir ce débat depuis longtemps". Pour Sébastien Chenu, le ministre de l'Intérieur n'a "pas de résultats" concrets, il "brasse du vent et montre les muscles". Sébastien Chenu a également estimé qu'il y avait "des failles" dans le suivi du suspect de l'attaque à Mulhouse.

Le Rassemblement national avait déjà affirmé son souhait d'étendre la rétention de sûreté après l'attaque terroriste du pont de Bir Hakeim en décembre 2023. "La rétention de sûreté pour les affaires liées au terrorisme islamique doit être systématique", avait alors martelé Jordan Bardella, président du parti.

Juliette Brossault