BFMTV
Politique

François Hollande, supporter intéressé des Bleus contre l'Allemagne

placeholder video
Le chef de l'État assistera ce jeudi soir à la demi-finale au Vélodrome entre la France et l'Allemagne. Supporter depuis toujours de l'équipe de France, François Hollande connaît également les bienfaits d'un parcours sans faute des Bleus pour sa popularité. Un Euro parfait lui assurerait un sursaut dans les sondages à moins d'un an de la présidentielle.

Peut-être une raison supplémentaire d'y croire: Angela Merkel ne sera pas au Stade Vélodrome ce jeudi soir pour la demi-finale entre la France et l'Allemagne. Réputée porte-bonheur de la Mannschaft, "Mutti" (maman, en allemand) n'a pour l'instant fait aucun déplacement pour soutenir les joueurs de Joachim Löw, jusqu'à présent sans conséquence. Mais dans un match aussi indécis que celui contre les Bleus, chaque détail compte…

Son homologue français, lui, sera bien assis en tribune présidentielle. A contrario, François Hollande n'a raté aucune rencontre de l'équipe de France depuis le début du tournoi. "Il a envie que les Bleus gagnent, comme vous, comme moi. Mais chez lui, il y a un enjeu personnel un plus grand", remarque Apolline de Malherbe, éditorialiste politique de BFMTV. "Certes, sa passion du foot n'est pas née d'hier et ce n'est pas juste pour se montrer dans les stades (…) Mais il pense que l'état du pays est aussi une affaire de perception", développe la journaliste. L'histoire lui donne plutôt raison. En 1998, après le premier sacre de l'équipe de France en Coupe du Monde, Jacques Chirac avait gagné 15 points de popularité. Très bas dans les sondages, ce sursaut serait une grande bouffée d'air pour François Hollande à moins d'un an de la présidentielle.

Pas uniquement surfer sur la vague bleue

Si les Bleus ont en effet la cote auprès des Français avec 74% d'entre eux qui estiment qu'ils renvoient une image positive, le chef de l'État mise également sur la réussite de l'organisation de l'Euro de football pour redorer son blason. Alors que la menace terroriste reste élevée, "l'enjeu pour François Hollande est aussi de montrer que la France est capable dans ce contexte d'assurer", estime Apolline de Malherbe. "Et pour l'instant, malgré les débordements de hooligans à Marseille, c'est le cas", répond l'éditorialiste politique.

Nathalie Iannetta, la conseillère aux sports de François Hollande, avait également fait de l'Euro un enjeu majeur pour l'avenir du chef de l'État à l'Élysée. "Si vous réussissez le défi de l'Euro 2016, ce n'est pas garanti que vous soyez réélu. Mais si c'est un désastre, c'est garanti que vous serez battu", aurait confié l'ancienne journaliste sportive au président de la République.

P. P.