BFMTV
Politique

François Hollande en excès de vitesse

-

- - -

Alors qu'il se rendait en Normandie ce mercredi pour célébrer le 68ème anniversaire du Débarquement allié, François Hollande, qui se déplaçait en voiture, a fait de nombreuses entraves au code de la route…

Ce mercredi, François Hollande s’est rendu en Normandie, pour célébrer le 68ème anniversaire du Débarquement des alliés. Pour s’y rendre, le président a fait le déplacement en voiture et non en avion, fidèle à ses engagements de « président normal ». Mais lors du trajet, le président a fait de nombreuses entraves au code de la route. Il est parti mercredi matin du Palais de l'Elysée, et avait 225 kilomètres à parcourir pour rejoindre Ranville. Le trajet comporte environ 200 kilomètres sur voies rapides, notamment l'autoroute de Normandie sur laquelle la vitesse est limitée à 130 km/h. Le problème, c'est que le « président normal » a roulé beaucoup plus vite que cela, avec des pointes à 170 km/h.

« Le compteur est monté quand on s’est éloignés de Paris »

Journaliste à BFMTV, Louis suivait hier François Hollande en moto : « Il y avait un gros cortège, avec cinq Espaces et des motards avant le convoi et après. A partir de l’Elysée, dans Paris, tout s’est bien passé. Le président Hollande et sa garde rapprochée respectent parfaitement la circulation. Il n’y a pas de gyrophare, il respecte les feux et les limitations de vitesse », raconte le journaliste. « Et c’est vrai que quand on a pris l’autoroute, il a un petit peu accéléré, et dépassé les limitations de vitesse. Le compteur est monté quand on s’est éloigné de Paris. A 40 km de Paris environ, c’est monté à 160-170km/h jusqu’à la périphérie de Caen, où le convoi s’est arrêté pour mettre les drapeaux sur la voiture et s’accorder une dernière pause avant la cérémonie. »

« Le devoir d’exemplarité avant tout »

« Ce n'est pas particulièrement scandaleux, parce qu’il y a des motards pour assurer la protection de ceux qu’ils accompagnent, et celle des usagers qui vont être rencontrés par le cortège officiel », souligne Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. « Mais François Hollande a demandé aux membres du gouvernement le strict respect du code de la route. Vu l’engagement qui a été demandé aux ministres de respecter le code de la route, nous aimerions que les escortes qui ne respectent pas les vitesses habituelles restent exceptionnelles. Le devoir d’exemplarité avant tout. »

Un automobiliste « lambda » aurait déjà perdu son permis

Le président peut-il vraiment être « normal » ? Dans ce genre d'entraves au code de la route, un automobiliste « lambda » peut risquer gros, comme l'explique Me Rémy Josseaume, avocat spécialiste du droit routier et président de l’automobile club des avocats : « Un automobiliste verbalisé pour un excès de vitesse supérieur à 40km/h encourt la rétention immédiate de son permis de conduire par les forces de l’ordre. C’est-a-dire que son véhicule est immobilisé, son permis de conduire est confisqué pendant un délai de 72h, et par la suite, le préfet va lui notifier une suspension administrative, le temps qu’il soit jugé par un tribunal. Si l’infraction est inférieure à 40km/h il n’y a pas de rétention administrative, il y a néanmoins une amende forfaitaire et, dans les deux cas, retrait de trois ou quatre points. »