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Politique

Français espionnés via le logiciel Pegasus: Attal dénonce "des faits extrêmement choquants"

Gabriel Attal le 23 juin 2021 à Paris

Gabriel Attal le 23 juin 2021 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Des pays auraient utilisé ce logiciel pour surveiller des journalistes et des opposants du monde entier.

Officiellement créé pour aider les services de renseignements à lutter contre la criminalité, le logiciel Pegasus mis au point par une société israélienne nommée NSO a servi à espionner des journalistes, des militants des droits humains ou encore des opposants du monde entier, d'après une enquête publiée ce dimanche par un consortium de journalistes.

"Ces faits sont extrêmement choquants, des faits qui, s'ils sont avérés sont extrêmement graves" a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur Franceinfo ce lundi. "Il va y avoir évidemment des enquêtes, des éclaircissements demandés", a-t-il ajouté.

S'il est introduit dans un smartphone, le logiciel Pegasus permet de récupérer les photos, les contacts, les messages, même ceux envoyés depuis des messageries chiffrées, mais aussi d'activer le micro et la caméra de l'appareil.

Des techniques de renseignement "respectueuses des libertés"

L'enquête souligne que cette surveillance est organisée par de nombreux pays comme le Mexique, l'Inde, le Maroc ou la Hongrie, mais que la France n'en fait pas partie. Cependant, plus de 1000 Français figurent sur la liste des cibles de Pegasus. Parmi eux, se trouvent des journalistes du Monde, du Figaro, de Mediapart ou encore du Canard enchaîné.

"Je veux rappeler que nos techniques de renseignements en France sont évidemment autorisées par la loi, qu'elles sont respectueuses des libertés individuelles et notamment de la liberté de la presse", a souligné Gabriel Attal.
Emilie Roussey