Semaine de 32 heures: Mélenchon approuve, Valls recadre Taubira

Jean-Luc Mélenchon en janvier 2015 lors d'une conférence de presse à Paris. - Jacques Demarthon - AFP
Christiane Taubira a fait mouche. Sur BFMTV vendredi, la garde des Sceaux s'est prise à "rêver" à "une semaine de 32 heures", "pour avoir du temps pour se consacrer aux autres dans les associations, pour avoir le temps d'aller au musée, d'aller sur la plage, de déambuler, de marcher, de parler à ses voisins, d'aller en librairie, au cinéma, etc".
De quoi faire réagir positivement Jean-Luc Mélenchon. "Madame Taubira exprime quelque chose qui est plein de bon sens", a affirmé le leader du Parti de gauche, tout sourire, lors de sa visite au salon aéronautique du Bourget. "Nous voulons avoir du bonheur à vivre, on ne vit pas pour produire des voitures, des camions ou des fusées (...). Dans le passé on arrivait par une autre répartition de la richesse à distribuer du temps libre et des revenus. Mais aujourd'hui, ça va de plus en plus mal, les gens sont de plus en plus asservis au travail, dans des conditions inhumaines".
"Les Français, ce qu'ils veulent, c'est du boulot", répond Valls
De son côté, Manuel Valls a rapidement balayé le "rêve" de Christiane Taubira. "Vous savez, aujourd'hui, il y a un temps de travail qui existe. Il y a les 35 heures mais le temps effectif est de 39 heures. Les Français, ce qu'ils veulent aujourd'hui, c'est du boulot".
"Le travail, c'est une valeur. Le mérite, c'est une valeur. Et l'engagement que les Français attendent aujourd'hui pour leurs enfants et leurs petits-enfants, c'est une bonne formation pour avoir demain un bon travail. Soyons pragmatiques, sortons des dogmes, engageons nous pour la croissance et le travail pour notre pays. C'est mon action", a poursuivi le Premier ministre.