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Extrême droite

Éric Ciotti veut couper dans la dépense publique "à la tronçonneuse"

Le patron des députés UDR, Éric Ciotti, le 18 décembre 2024 à Matignon

Le patron des députés UDR, Éric Ciotti, le 18 décembre 2024 à Matignon - Valentine CHAPUIS / AFP

L'allié de Marine Le Pen ne cache pas sa proximité avec les idées du président argentin ultralibéral Javier Milei et se dit "fasciné" par Donald Trump. Il présente des mesures de "libéralisation de notre économie" ce mardi lors d'un colloque réunissant des économistes de droite.

Le président de l'union de la droite républicaine, Éric Ciotti, allié du RN, a présenté ce mardi 21 février son programme de coupes dans la dépense publique, qui prévoit notamment une nouvelle entité territoriale et la suppression de pas moins de 100.000 normes.

"Fasciné" par le nouveau président américain Donald Trump mais aussi par Javier Milei, le président argentin ultralibéral qui a mené campagne il y a un an tronçonneuse à la main, Éric Ciotti doit présenter ses mesures chocs ce mardi 21 janvier lors d'un colloque réunissant des économistes de droite.

Il y développera ses "grandes propositions de libéralisation de notre économie, de libéralisation de nos énergies pour favoriser la croissance et donc pour favoriser le pouvoir d'achat en faisant des économies sur nos dépenses", a-t-il expliqué sur Cnews-Europe1, évoquant une "révolution des libertés".

Photos de tronçonneuses

Parmi les mesures proposées, le député des Alpes-Maritimes a cité la réduction à "deux niveaux de collectivités": la commune et la "province" qui remplacera les départements, les régions et les métropoles. De même, "un préfet dirigera son administration provinciale: plus d'agences régionales de santé, plus de rectorats".

Son programme, dont l'AFP a pris connaissance, et qui est illustré de photos de tronçonneuses siglées UDR, prévoit également la suppression de 100.000 normes "en 5 ans". Mais aussi la suppression du principe de précaution, de la loi SRU (sur les logements sociaux), des ZAN (zéro artificialisation nette), des zones à faibles émissions (ZFE), de la loi Dalo sur le droit au logement opposable, de l'encadrement des loyers, ainsi qu'un "moratoire sur les DPE", les diagnostiques énergétiques des logements.

Il propose également de supprimer le Conseil économique, sociale et environnemental (Cese), de réduire le nombre de ministères à 10, de réduire de 30% le parc immobilier de l'État et de diviser par deux les budgets de l'Aide au développement et de l'audiovisuel public.

Interrogé sur l'écart entre ces propositions ultralibérales et le programme de son allié, le Rassemblement national, Éric Ciotti a cité en commun "la suppression de 100 agences" de l'État. "Nous avons la même volonté de diminuer les dépenses publiques inutiles (...) et de diminuer les impôts de production", a-t-il ajouté, tout en reconnaissant "des différences sur les retraites" avec le parti d'extrême droite.

Au total, selon ses services, le programme doit permettre de baisser la dépense de 120 milliards en un an, pour une "libération de croissance de l'ordre de 4%".

B.F avec AFP