"La continuation de ce qu'il y avait avant en pire": Sandrine Rousseau votera la censure contre François Bayrou

Alors que les Insoumis ont d'ores et déjà annoncé leur intention de déposer une motion de censure contre le gouvernement Bayrou, la députée Les Écologistes de Paris annonce qu'elle la votera.

"Au nom de quoi je ne la voterais pas?" Invitée de BFM Politique ce dimanche 5 janvier, la députée Les Écologistes de Paris Sandrine Rousseau a confirmé son intention de voter la motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, que La France insoumise a annoncé vouloir déposer.

"Valls, Retailleau, Darmanin, Genevard... Au nom de quoi je ne la voterais pas? C'est la continuation de ce qu'il y avait avant en pire. Pourquoi on ne censurerait pas?", a-t-elle souligné.

Interrogée sur le fait de laisser à la nouvelle équipe gouvernementale un éventuel "bénéfice du doute", l'élue a répondu: "Quel bénéfice du doute? Est-ce que Retailleau à l'Intérieur il y a bénéfice du doute?"

"On sait que ça va continuer sur la même ligne", a-t-elle fustigé, évoquant notamment "un des sujets qui crispe complètement la situation", celui des "retraites". "Michel Barnier avait dit exactement la même chose sur les carrières longues, qu'on allait revoir mais qu'on ne revient pas sur 64 ans", a-t-elle exposé.

Le PS et les Écologistes n'excluent pas de censurer

À peine le gouvernement Bayrou formé, les Insoumis ont annoncé leur intention de déposer une motion de censure. "Monsieur Barnier n'a pas fait l'automne, monsieur Bayrou ne fera pas l'hiver", avait déclaré Mathilde Panot, cheffe des députés La France insoumise, une semaine après la nomination de François Bayrou à Matignon.

"Chacun choisit sa stratégie" mais "je crois que l'ensemble du NFP se retrouvera sur le vote de la motion de censure", avait-elle ajouté.

Le PS, de son côté, n'exclut pas de voter la censure à l'issue de la déclaration de politique générale prononcée par François Bayrou le 14 janvier devant les députés. Les Écologistes, eux, ont assuré que "la censure est toujours sur la table".

Fanny Rocher