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Politique

Enseignement : suppression de postes et manifestations

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Le candidat Sarkozy avait annoncé de grandes réformes pour l’école. Le président attise la grogne des enseignants et des élèves.

Le candidat Sarkozy sur l'Enseignement : « Il faut d'abord que nos enseignants exercent leur métier dans de bonnes conditions. Il faut ensuite que nous nous fixions le seul objectif acceptable : que tous les enfants sortent de l'école avec le bagage nécessaire pour réussir leur vie adulte. Je donnerai aux familles la possibilité de choisir l'école de leurs enfants ». « Je donnerai aux universités volontaires une autonomie réelle. Je réformerai notre appareil de recherche pour créer les conditions de travail et de rémunération permettant d'attirer et de garder les meilleurs enseignants et chercheurs ».

Le président Sarkozy sur l'Enseignement : Sujet capital pour Nicolas Sarkozy, l'Enseignement a vu très vite de nombreuses réformes se mettre en place. Tout d'abord, cet été, a été votée sous la houlette de Valérie Pécresse la réforme des universités, visant à leur donner une plus grande autonomie. Si les campus ont grondé en automne, la réforme a finalement été plutôt bien acceptée.
Autre action qui a cristallisé les mécontentements dans l'Education Nationale : la suppression de 11 200 postes à la rentrée 2008, un chiffre sur lequel Xavier Darcos ne semble pas vouloir revenir. Or, depuis le mois d'avril, les manifestations lycéennes se multiplient, soutenues par les professeurs et les parents d'élèves. Reste à savoir si cette grogne fera fléchir Xavier Darcos.
D'autre part, Nicolas Sarkozy a souhaité la mise en place de stages de remise à niveau pendant les vacances scolaires dans le primaire. Cette initiative concerne les professeurs volontaires, qui bénéficient d'heures supplémentaires, et propose des remises à niveau gratuites, qui soulagent les parents de cours particuliers payants. Mais la rapidité de mise en œuvre a pu amener à certains cafouillages, comme à Toulouse où le maire Pierre Cohen a refusé de mettre en place ces stages dans la précipitation.
Enfin, d'un point de vue symbolique, la lecture de la lettre de Guy Môquet et la polémique autour de la mémoire des enfants juifs victimes de la Shoah ont déplu aux français.

La rédaction et Charles Magnien