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"Enfin!": les candidats à la présidentielle saluent l'ouverture d'une enquête du PNF sur l'affaire McKinsey

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Les opposants à Emmanuel Macron se réjouissent de l’ouverture d’une enquête du parquet national financier sur les cabinets de conseil privés.

Le parquet national financier a annoncé ce mercredi l'ouverture d'une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale à la suite du rapport sénatorial sur le recours par le gouvernement à des cabinets de conseil privés. Les candidats à la présidentielle, opposants d’Emmanuel Macron, n’ont pas manqué de réagir.

Eric Zemmour s’est fendu d’un tweet pour se réjouir de l’ouverture d’une enquête préliminaire sur le recours au cabinets de conseil par l’Etat.

“Enfin ! Félicitations à la commission d’enquête du sénat et bravo aux parlementaires de Reconquête pour leur signalement fait au PNF”, a écrit le candidat Reconquête!

La semaine dernière, l’ancien polémiste s’était déjà interrogé: “Qu'attend le Parquet national financier pour réagir, lui qui a été si rapide pour les costumes de François Fillon ?”, avait-il publié le 30 mars dernier.

"McKinsey a volé l'Etat français", juge Roussel

De l’autre côté de l’échiquier politique, Fabien Roussel estime qu’un“scandale a éclaté au grand jour”. Le candidat communiste a dénoncé “des années d’omerta” autour du recours aux cabinets de conseil par l’Etat.

“La fraude fiscale, enfin au menu de cette campagne ! Urgent de s’attaquer à cette délinquance en col blanc qui pille le budget de l’Etat.”, a écrit Fabien Roussel. Dans un autre tweet, le communiste liste ce qui est reproché au cabiet McKinsey.

Il félicite le groupe communiste, et en particulier la sénatrice Eliane Assassi, co-auteure du rapport qui a dénoncé ces pratiques.

Dupont-Aignan réclame une enquête sur les liens entre McKinsey et Macron

Si Nicolas Dupont-Aignan se félicite lui aussi de l’ouverture de cette enquête préliminaire, il demande que la justice aille plus loin et mène une investigation sur “les éventuels conflits d'intérêt entre Macron et les cabinets de conseil”.

“Enfin l'ouverture d'une enquête du #PNF pour blanchiment aggravé de fraude fiscale dans le #McKinseyGate”. Mais pourquoi n'y en-a-t-il toujours pas sur les éventuels conflits d'intérêt entre E.#Macron et les cabinets de conseil ? Et sur son patrimoine ?”, lance-t-il.

Jadot fustige la "République exemplaire"

Yannick Jadot se réjouit lui aussi de l'ouverture d'une enquête. "Enfin", écrit-il. Il s'en prend lui aussi à Emmanuel Macron.

"Le parquet national financier ouvre - enfin - une enquête dans l'affaire #McKinsey La "République exemplaire" que nous avait promis Emmanuel Macron est décidemment bien loin", a twitté le candidat écologiste.

Jean Lassalle s’adresse lui directement au président-candidat et lui demande de “livrer tout ce qu’[il sait]” sur l’affaire McKinsey.

“M. Le Président, le #McKinseyGate préoccupe en ce moment les Français bien au-delà de ce que vous imaginez. Ne pensez-vous pas qu’il serait préférable pour tous que vous nous livriez ce que vous en savez ?”, interroge Jean Lassalle.

L’ouverture de cette enquête préliminaire concerne le recours aux cabinets de conseils par l’Etat, à la suite du rapport sénatorial publié sur ces recours.

McKinsey "paiera ce qu'il doit payer", assure le gouvernement

La question n’a donc pas manqué d’être posée au porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres. Le cabinet McKinsey “paiera ce qu’il doit payer”, assure Gabriel Attal.

“Depuis le début, nous appelons à ce que toute la vérité soit faite sur les pratiques fiscales de ce cabinet de conseil (...) Dès le mois de décembre, un train de vérifications fiscales a été diligenté par le ministère des Finances. L’enquête qui a été ouverte par le parquet national financier s’inscrit dans cette même ligne. (...) Ce cabinet de conseil paiera ce qu’il doit payer”, a déclaré Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement.

Une enquête est également déjà ouverte pour "faux témoignage" alors que le Sénat a saisi la justice le 24 mars estimant que l'un des dirigeant de McKinsey aurait menti devant la commission d'enquête en affirmant que sa société avait payé 422 millions d'euros d'impôts et de cotisations en 10 ans au fisc français.

Sofiane Aklouf