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Emmanuel Macron démissionne de la haute fonction publique

Emmanuel Macron, ancien ministre de l'Economie et candidat à la présidence de la République Française.

Emmanuel Macron, ancien ministre de l'Economie et candidat à la présidence de la République Française. - Eric Piermont - AFP

L'entourage du candidat à la présidence de la République a confirmé à BFMTV l'envoi de sa lettre de démission.

L'entourage d'Emmanuel Macron confirme jeudi que la lettre de la démission de la fonction publique a été envoyée à son corps de fonctionnaires. Le candidat à l'élection n'est donc plus inspecteur général des Finances, comme il s'y était engagé lors de sa déclaration de candidature et comme il l'avait annoncé le 2 novembre, sur Mediapart.

Une démission en accord aussi avec les positions défendues par Emmanuel Macron:

"Je suis favorable (…) à une réforme pour la haute fonction publique, en particulier le corps auquel j’appartiens, qui n’est pas un corps juridictionnel et ne justifie pas d’avoir des protections tout au long de la vie et un droit au retour permanent. Je prendrai mes responsabilités en fin de mois, car je mène une aventure qui nécessite une exemplarité au carré", avait-il alors déclaré.

La critique de Bruno Le Maire devient sans objet

Comme tout haut fonctionnaire sortant de l'ENA, Emmanuel Macron devait d'effectuer dix ans au service de la fonction publique. Ses différents passages dans le privé, comme à la banque Rothschild ou au sein du gouvernement lorsqu'il était en disponibilité de la fonction publique, ne lui ont permis de totaliser que six années en tant que fonctionnaire. 

L'autre option est de rembourser le reliquat de la somme payée pour sa formation assurée par l'Etat. Emmanuel Macron avait estimé la somme dont il devrait s'acquitter à "50.000 euros, ou un peu plus".

Le cumul de son statut de haut fonctionnaire avec sa candidature à la présidence avait valu au hors parti une vive critique de Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite et du centre. En effet, le député de l'Eure a lui démissionné du corps des conseillers aux Affaires étrangères.

D'autre part, il est un fervent partisan d'un démantèlement de l'Ecole nationale d'administration dont il est pourtant, lui aussi, issu.

David Namias