Meurtre dans une mosquée du Gard: Macron dénonce "le racisme" et rappelle que "la liberté de culte est intangible"

Quarante-huit heures après le meurtre d'un fidèle à la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, Emmanuel Macron a assuré que "le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France", dans un message posté dimanche 27 avril sur X.
"Un jeune a été atrocement assassiné dans une mosquée du Gard. À sa famille, à nos compatriotes de confession musulmane, j’adresse le soutien de la Nation. Le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France. La liberté de culte est intangible", a écrit le président de la République.
Une marche blanche en hommage à Aboubakar, un fidèle habitué de la mosquée tué de plusieurs coups de couteau, est organisée en présence d'une partie de sa famille ce dimanche après-midi.
L'auteur présumé de l'homicide, Olivier H., est toujours activement recherché. Comme l'expliquait samedi à BFMTV le procureur de la République d'Alès, c'est une "véritable chasse à l'homme" qui est menée afin de l'interpeller. Abdelkrim Grini craint "qu'il ne fasse à nouveau d'autres victimes".
"Le mobile du crime est inconnu à ce stade"
Le suspect est âgé de 20 ans. De nationalité française et sans activité professionnelle, il est inconnu des services de police et de la justice.
Ouverte pour homicide vendredi par le parquet d'Alès, l'enquête sur ce drame, confiée à la fois aux gendarmes et à la police judiciaire, est menée depuis samedi pour "assassinat", c'est-à-dire un meurtre avec préméditation, a précisé le procureur à l'AFP.
Pour le parquet d'Alès, "aucune piste n'est écartée, ni même celle d'un acte islamophobe". "Le mobile du crime est inconnu à ce stade", a-t-il encore souligné, alors que la classe politique s'est emparée du sujet.
Le Premier ministre François Bayrou a dénoncé de son côté l'"ignominie islamophobe" sur X samedi.
Plus tard dans la journée, à partir de 18 heures, un rassemblement organisé Place de la République à Paris, "contre l'islamophobie", donnera lieu à une minute de silence en mémoire de la victime de La Grand-Combe. L'appel à ce rassemblement a notamment été relayé par plusieurs figures de LFI comme manuel Bompard, Éric Coquerel ou Rima Hassan, ainsi que la leader des Verts, Marine Tondelier.