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Deux ans de Hollande à l'Elysée: "Sa crédibilité s'est envolée"

Deux ans de Hollande à L'Elysée: les éditorialistes n'y croient plus

Deux ans de Hollande à L'Elysée: les éditorialistes n'y croient plus - -

REVUE DE PRESSE - La presse reste circonspecte au moment de dresser le bilan de François Hollande, deux ans jour pour jour après son élection. Entre moquerie de son "optimisme béat" et circonstances atténuantes, les conclusions restent plus que mitigées.
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Au moment du dresser un bilan des deux premières années du quinquennat, nombre d'éditorialistes ne croit plus aux "prophéties" de François Hollande, même si certains reconnaissent une certaine injustice envers lui dans l'opinion. "Les prophéties de notre bon docteur Coué ont tendance à se fracasser contre le mur de la réalité. Pendant toute l'année 2013, il a promis aux Français l'inversion de la courbe du chômage. On connaît la suite", pose Le Figaro. "La crédibilité du locataire de l'Elysée s'est envolée en même temps que la prophétie hasardeuse du Ravi de la crèche", assène en écho Le Républicain lorrain.

"Ce qui manque aujourd'hui pour que le raisonnement du chef de l'État s'impose, c'est un socle de confiance qui ne se décrète pas. La morosité domine. Le bilan des deux premières années du quinquennat a instillé des doutes chez les Français", analyse La Croix quand Libération garde espoir.

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"Il n'est pas encore dit que ces années ratées gâcheront tout son mandat" mais "plus que de stratèges en communication, c'est d'une cohérence et d'une capacité de décision dont le Président a besoin", écrit le quotidien.

Le risque d'une "machine qui tourne à vide"

"Il ne suffit pas de prophétiser un retournement pour qu'il s'auto-réalise", assure Ouest-France qui croit que "faute d'avoir combattu l'évasion fiscale, qui se chiffre en dizaines de milliards, faute d'avoir bataillé pour trouver des réponses budgétaires et fiscales européennes, faute de réformes de structure, le pacte de stabilité risque d'être insuffisant."

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"Il reste le locataire de l'Élysée le plus impopulaire de la Ve République, comme Manuel Valls se révèle le Premier ministre le plus populaire. Et ceci, pour l'instant, sans raison objective", constate L'Est Républicain. "Offensif en politique étrangère, Hollande apparaît timoré en politique intérieure, faute de gesticuler comme Sarkozy", pointe Le Télégramme quand L'Humanité ne digère pas que "le candidat du Bourget assume désormais de faire payer la crise aux plus pauvres, à ceux qui vivent avec moins de 500 euros par mois."

"Le risque, le vrai, est que de plus en plus de Français jugent que la machine tourne à vide, s'inquiètent Les Dernières Nouvelles d'Alsace. Qu'ils en concluent que, pas plus que Nicolas Sarkozy, François Hollande n'a le pouvoir de changer les choses". "L'optimisme du 'président normal' le fait ressembler à ses compatriotes qui jouent au Loto", ironise L'Alsace. L'Eclair des Pyrénées en appelle au souvenir de son camarade correzien Jacques Chirac en conclusion: "Putain, encore trois ans !"

S.A. avec AFP