Présidentielle: passe d'armes entre Christiane Taubira et Olivier Faure

La candidate à la présidentielle accuse le PS d'être responsable de la défection du PRG, le principal soutien de Christiane Taubira. "Pas de faux procès", lui répond Olivier Faure.

Bander les muscles. Alors que Christiane Taubira n'a pour l'instant récolté que 73 parrainages pour la présidentielle, l'ancienne ministre de la Justice accuse d'Olivier Faure d'être à la manœuvre pour l'empêcher d'être présente au premier tour.

"Il arrive toujours un moment où le patron du parti socialiste siffle la fin de la liberté du parti radical", a estimé ce mardi soir la Guyanaise sur LCI.

"Le patron du parti socialiste ne siffle personne"

Guillaume Lacroix, le patron du Parti radical de gauche, l'ancien parti de l'ex-garde des Sceaux a annoncé lundi, que son mouvement se mettait en "retrait de (sa) campagne".

Cette première réaction de Christiane Taubira à ce départ est à la hauteur de sa déception. La défection de ce pilier de campagne, et intime de la candidate, qui pourrait priver l'ancienne ministre de 200 parrainages d'élus du PRG, est de mauvais augure. Elle doit encore trouver 473 signatures en l'espace de seulement deux semaines.

Réponse d'Olivier Faure sur Twitter quelques minutes après cette sortie.

"Chère Christiane Taubira, le patron du Parti socialiste ne siffle personne. Chacun est libre de ses engagements. Pas de faux procès entre nous", lui répond le Premier secrétaire.

Le coup de fil d'Anne Hidalgo à l'ancien président du PRG

C'est que la défection du Parti radical de gauche, dont les élus peuvent cependant encore soutenir Christiane Taubira a tenu à préciser Guillaume Lacroix, fait les affaires d'Anne Hidalgo. Le candidate du Parti socialiste, en grande difficulté dans les sondages, pourrait bénéficier de l'absence au premier tour de l'ex-garde des Sceaux.

La maire de Paris récolte 2% des voix contre 6% pour la Guyanaise dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L'Express.

Autre raison de voir dans ce retrait la main du parti à la rose: les nombreux accords locaux passés entre le PS et le PRG, lors des dernières régionales par exemple. La candidate socialiste a appelé l’ancien président du PRG Jean-Michel Baylet pour lui demander de bloquer les parrainages de la gagnante de la Primaire populaire, rapporte d'ailleurs Libération.

Marie-Pierre Bourgeois