"C'est dommage de ne pas être dans la fidélité": la réponse d'Hidalgo à Royal, qui l'appelle à se retirer

Ce jeudi, Anne Hidalgo est revenue sur les propos de Ségolène Royal, qui avait déclaré sur BFMTV mercredi que "le vote utile à gauche, c'est Mélenchon", et appelait la candidate socialiste à se retirer de la course à la présidentielle.
Sur le plateau de BFMTV, la maire de Paris et candidate socialiste a déclaré: "C'est dommage. C'est une grande figure, une figure de femme. C'est dommage de ne pas être dans la fidélité, à une famille qui lui a tout donné. Moi, je choisis la fidélité".
"Elle n'est pas à ma place, c'est peut-être ce qu'elle regrette"
Anne Hidalgo, qui a évoqué une campagne "très moche, vulgaire et violente", a tenu à ajouter: "Elle n'est pas à ma place, c'est peut-être ce qu'elle regrette".
Mercredi, Ségolène Royal avait expliqué qu'à la place d'Anne Hidalgo, elle se retirerait de la course à la présidentielle, jugeant Jean-Luc Mélenchon comme le candidat "le plus solide".
"D'abord, le vote utile, ça n'existe pas. Le vote utile, c'est le vote sincère. Je suis toujours étonnée quand on vient m'expliquer qu'il y aurait du côté de Jean-Luc Mélenchon, une possibilité de gagner à gauche. Ça n'existe pas", a déclaré Anne Hidalgo. Pourquoi? Car le candidat insoumis ne s'inscrit pas "dans la gauche des solutions, républicaine, laïque, sociale, celle qui veut gouverner", a-t-elle jugé.
Puis de l'attaquer plus frontalement: "le sujet de Jean-Luc Mélenchon c'est surtout, je crois, que le PS disparaisse".
Soutien à Emmanuel Macron en 2017
Un peu plut tôt, sur France 2, le premier secrétaire du PS Olivier Faure avait aussi taclé Ségolène Royal.
"Je ne sais pas si c'est la bonne boussole, Ségolène Royal. Il y a quelques jours, elle disait qu'elle pourrait soutenir (la candidate LR) Valérie Pécresse, il y a cinq ans elle a soutenu dès le premier tour Emmanuel Macron, il y a trois ans elle voulait conduire une liste aux Européennes avec (le candidat écologiste) Yannick Jadot", a-t-il souligné.
Interrogé sur la faiblesse du PS dans cette campagne, dont la candidate est donnée entre 1,5 et 3% d'intentions de vote, Olivier Faure s'est dit "lucide", faisant le constat que "pour l'instant, ça n'a pas encore vraiment marqué les esprits" et qu'"il y a aussi parfois le souvenir de périodes antérieures qui fait douter les gens de notre capacité à changer les choses".
"Peut-être que maintenant elle a négocié avec Jean-Luc Mélenchon"
Le candidat du PCF Fabien Roussel a également critiqué l'ancienne candidate PS.
"Ségolène Royal, je crois qu'il y a quatre ans, elle cherchait un poste de ministre chez Macron, il y a un an, elle cherchait l'investiture du PS pour devenir sénatrice, peut-être que maintenant elle a négocié avec Jean-Luc Mélenchon un poste de députée France insoumise", a-t-il accusé, disant préférer "1.000 fois le soutien de Marie-George Buffet que celui de Ségolène Royal".
"Les zigzags de Ségolène Royal qui, il y a 15 jours, soutenait Valérie Pécresse, ça ne m'intéresse pas", a abondé sur Sud Radio Delphine Batho, la porte-parole du candidat écologiste Yannick Jadot.