Portrait d’une bouchère à Castelnau dans la campagne présidentielle

À la boucherie Fleur d’Aubrac, le métier est une histoire de famille. Virginie vient de reprendre avec ses frères le commerce que tenait son père depuis 40 ans. Titulaire d’un bac +5 en gestion d’entreprise, elle espère bien apporter un plus à cette boucherie traditionnelle.
Et la jeune femme fourmille de projet : elle vient de créer un site internet, la livraison va bientôt être mise en place. Virginie souhaite également investir dans de nouveaux locaux et embaucher plus de personnel. Mais ses projets ne peuvent se faire sans un soutien financier.
"La difficulté est de financer à notre âge. À 30 ans prendre un gros crédit pour assumer une nouvelle structure c’est pas forcément évident. Et les banques il faut allez les chercher."
Virginie n’attend plus grand-chose aujourd’hui de la politique : "comme rien ne se passe, les gens s’épuisent et ne croient finalement à aucun des partis" mais espèrent que l’artisanat soit mieux pris en compte : "on est là tous les jours. On fait vivre le réseau social du village."