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Présidentielle

Guerre en Ukraine: Marion Maréchal déplore les débats "sémantiques" sur Vladimir Poutine

Marion Maréchal en février 2020 à Rome

Marion Maréchal en février 2020 à Rome - Alberto PIZZOLI © 2019 AFP

La soutien d'Eric Zemmour a toutefois assuré ne pas avoir de "problème sur le principe" à ce que le maître du Kremlin soit qualifié de "criminel de guerre".

Marion Maréchal, soutien du candidat d'extrême droite Éric Zemmour, a déploré vendredi les débats "sémantiques" sur la possibilité de considérer Vladimir Poutine comme un "criminel de guerre", tout

Elle était interrogée sur France Inter sur le fait qu'elle avait considéré dans un entretien en juin 2021 que Vladimir Poutine était "un tacticien géopolitique phénoménal" et que dîner avec lui faisait partie "des choses à faire dans une vie".

"Je ne regrette pas (d'avoir dit cela, NDLR), parce que oui, de fait, je pense que Vladimir Poutine est un tacticien géopolitique. On ne peut pas lui enlever ça, et lorsque j'ai été interrogée là-dessus, l'idée que j'avais en tête était plus que je trouvais ça intéressant de pouvoir découvrir ce qu'il y avait dans la tête de Vladimir Poutine", a-t-elle justifié. "Ce n'était pas un acte de complaisance ou de soumission ou de fascination comme j'ai pu l'entendre", ce n'était "pas un compliment en tant que tel", mais "une analyse", a-t-elle ajouté.

"Je n'aime pas cette espèce de course à l'escalade verbale"

Quant à savoir si le président russe peut aujourd'hui être qualifié de "criminel de guerre", Marion Maréchal a dit considérer que cette question, "c'est un peu de la sémantique, car cela fait une semaine qu'on tourne autour du pot sur ces qualificatifs. Je ne suis pas sûre que ça soit ça qui arrête les bombes à Kiev", a-t-elle déclaré.

Elle a assuré qu'elle n'avait "pas de problème sur le principe qu'il puisse être qualifié de la sorte, mais criminel de guerre, c'est une définition juridique pour le coup, ça répond à des critères très précis".

La fondatrice de l'Institut de sciences sociales, économiques et politiques (Issep) de Lyon a renvoyé à l'enquête de la Cour pénale internationale en cours et conclu que "s'il s'avère que les spécialistes et les juristes attestent qu'il y a eu des crimes de guerre, il faudra qu'il soit condamné, il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus".

"Mais je n'aime pas cette espèce de course à l'escalade verbale à laquelle on assiste, qui n'apporte pas grand chose sur le plan du règlement de ce conflit, à part se faire plaisir", a-t-elle encore insisté.

H.G. avec AFP