"Elle a fait tout ce qu'elle pouvait": comment Jean-Marie Le Pen a vécu la défaite de sa fille au second tour

Jean-Marie Le Pen devant une affiche électorale de sa fille - MEHDI FEDOUACH / AFP
Une défaite, mais également l'occasion d'organiser "la prochaine victoire". Pour Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Rassemblement national et père de la candidate malheureuse, qui a toutefois battu son score historique, avec 41,46% des voix, il est temps de se tourner vers les législatives.
Des journalistes du Parisien et de l'Obs ont passé la soirée de dimanche avec le patriarche et ont pu récolter ses réactions. Après l'annonce des premières estimations à 20 heures, la déception pointe. "J'ai cru un moment que cette fois, c'était possible", a soupiré le patriarche, cité par l'Obs. "En réélisant Emmanuel Macron, les Français ont confirmé leur refus de s'arracher à un destin de décadence qui les mine", a-t-il regretté auprès du Parisien, avant de "féliciter Marine Le Pen".
"Elle sait ce que je pense, que mon cœur bat pour elle et pour tous les militants", a-t-il ajouté, affirmant que sa fille avant fait "tout ce qu’elle pouvait" et d'applaudir son discours, quelques minutes après l'annonce de sa défaite.
"Ça fait un demi-siècle que nos idées progressent, parallèlement à l’évolution des événements. Ce sont ces événements, quand ils se produisent, qui nous donnent raison et qui, en quelque sorte, légitiment un combat qui a souvent violemment été contesté par les pouvoirs en place", s'est-il félicité.
La "bataille" des législatives
"Il y a le temps d'organiser la prochaine victoire", estime le co-fondateur du Front national, alors que Marine Le Pen a assuré que "la partie n'est pas tout à fait jouée avec les législatives." "Nous lançons ce soir cette grande bataille que je ménerai, avec tous ceux qui ont la nation chevillée au corps", a-t-elle lancé dimanche soir.
Pour Jean-Marie Le Pen, cette "bataille", "Marine Le Pen, Éric Zemmour, (Jordan) Bardella et d'autres sont capables" de la mener", à condition d"'aller plus loin sur le plan du rassemblement comme de l’engagement financier".
La "petite erreur" de Marion Maréchal
Sa petite-fille, Marion Maréchal, qui a rejoint le parti d'Éric Zemmour, a fait pour sa part "une petite erreur", juge-t-il, affirmant toutefois qu'"elle rejoindra le groupe de ceux qui veulent agir en faveur de la France".
Et quid de l'avenir de Marine Le Pen? Sera-t-elle toujours candidate en 2027? "A partir du moment où moi je ne m’arrête pas à 94 ans, je ne vois pas pourquoi elle s’arrêterait à 55!", ironise son père. "Elle n’a pas encore gagné sa retraite", s'amuse-t-il.