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Législatives: plusieurs candidats investis LR renoncent à se présenter

Le logo du parti Les Républicains (illustration)

Le logo du parti Les Républicains (illustration) - LIONEL BONAVENTURE © 2019 AFP

Ils sont plusieurs dizaines chez les Républicains à avoir renoncé à se présenter aux élections législatives de juin. Score de leur candidate, position du parti vis-à-vis de Macron... les raisons de ces abandons sont diverses.

Le décompte n'est pas précis, c'est dire s'il a changé ces derniers jours. Entre 20 et 30 candidats investis par Les Républicains pour ces législatives n'iront finalement pas jusqu'au bout.

Parmi ces "abandons" figure notamment Nicolas Florian qui était candidat dans la 1ère circonscription de Gironde, et qui a été très impliqué dans la campagne de Valérie Pécresse.

"C'est une décision que j'ai prise il y a déjà un certain temps", explique le conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine à BFMTV. "Je veux me consacrer à 100% à la préparation des municipales" pour briguer un nouveau mandat de maire de Bordeaux (il a été à la tête de la ville brièvement de 2019 à 2020, NDLR). Sa circonscription était réputée difficile, la droite l'ayant perdue en 2012.

D'autres noms sont revenus dans plusieurs articles de presse: Soizic Perrault a renoncé dans le Morbihan, estimant au Parisien ne pas avoir "de crédibilité". "Je ne voulais pas mentir aux électeurs" explique cette référente du mouvement "Libres" de Valérie Pécresse en Bretagne.

"C'est normal d'avoir peur"

Maxence Henry dans le Maine-et-Loire, Marie-Hélène Paty en Mayenne, Gilles Veve dans le Vaucluse, Laura Cinieri dans la Loire... Pour cette dernière interrogée par le Parisien, "le déclic s'est fait quand on n'a pas appelé à faire barrage à l'extrême-droite après le premier tour".

Les ambitions locales de certains candidats, c'est l'une des explications avancées par le parti pour expliquer ces décisions: "ce sont des gens qui ont d'autres objectifs et ne veulent légitimement pas se cramer avec une défaite", dit-on au parti. Candidat dans sa circonscription, le maire d'Arcachon Yves Foulon a par exemple changer d'avis pour garder son mandat actuel, comme il l'a expliqué à Sud Ouest. Et le contexte post-présidentielle a aussi beaucoup pesé dans ces décisions.

"Un candidat nouveau, qui arrive dans une circo alors que sa candidate à la présidentielle a fait moins de 5%... C'est normal d'avoir peur", reconnaît un ténor du parti, d'autant que la question du remboursement des frais de campagne se pose aussi pour ces candidats.

Officiellement, le sujet n'est pas une source d'inquiétude très importante rue de Vaugirard. "On parle d'une vingtaine de candidats, sur plus de 300 circonscriptions de conquête", relativise une élue francilienne. Dans la plupart des cas connus, un candidat remplaçant a déjà été trouvé.

La commission d'investiture réunie mardi

La Commission nationale d'investiture (CNI) qui se tiendra demain après-midi au siège sera davantage consacrée à valider les dernières investitures dans les territoires où cela n'a pas été encore fait. Les cas difficiles des Alpes-Maritimes, terre déchirée par la guerre entre Christian Estrosi et Éric Ciotti, et des Yvelines, fief de Valérie Pécresse qui avait été "gelé" pendant la campagne présidentielle, seront passés au crible. 

"On va aussi reparler des circonscriptions où le sortant LR pourrait finalement concourir pour la majorité, où il nous faudra trouver un candidat à mettre en face", ajoute une membre de cette commission.

Selon cette source, une dizaine de députés sortants, sur les 80 qui briguent un nouveau mandat, sont identifiés comme "pouvant aller au bout de la démarche" de rapprochement avec Emmanuel Macron.

Alexis Cuvillier avec Hugues Garnier