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Législatives à Paris: Sandrine Rousseau affrontera une autre Sandrine Rousseau, et tout les oppose

Sandrine Rousseau le 19 septembre 2021 à Paris

Sandrine Rousseau le 19 septembre 2021 à Paris - Sameer Al-DOUMY / AFP

L'ex-candidate à la primaire des écologistes sera opposée à une homonyme lors des législatives. Cette dernière, néophyte en politique, représentera le Mouvement de la Ruralité.

Une homonymie qui passe pas inaperçue. La candidate de la Nupes Sandrine Rousseau devra affronter une autre Sandrine Rousseau dans les urnes en juin prochain, à l'occasion des législatives, rapporte L'Opinion. Cette dernière, inconnue du grand public, sera candidate du Mouvement de la Ruralité (LMR, une émanation de Chasse, pêche, nature et traditions) à Paris.

"Ce ne sera pas mon cœur de campagne. Ma candidature est très sérieuse, centrée sur la ruralité", assure la candidate LMR auprès du quotidien, après avoir déposé sa candidature officielle vendredi.

"C’est une sorte de hasard de l’homonymie qu’on n’a pas voulu laisser passer. (...) Nous nous faisons plaisir en opposant quelqu’un qui est attaché au monde rural à quelqu’un qui en est très loin", explique Yannick Villardier, responsable LMR pour l’Île-de-France, confirmant que la présence de sa candidate dans la 9e circonscription de Paris face à une autre candidate du même nom ne doit rien au hasard.

Afin de distinguer les deux candidates, il est prévu que chaque bulletin indique le parti que représentent les deux femmes, en plus de leurs noms.

"Pas là juste pour l'affiche"

Si la candidature d'une nouvelle Sandrine Rousseau aux législatives a de quoi susciter une attention particulière, la candidate LMR se défend d'en faire son seul argument de campagne.

"Je ne suis pas là juste pour l’affiche. Je me présente à Paris, parce qu’il y a un déficit de candidat. Et je suis une autre proposition face à l’autre Sandrine Rousseau qui est comme tous les politiques. Heureusement qu’on lui écrit ses textes, elle est en dehors de notre réalité", assure-t-elle.

Quinquagénaire et vivant en Normandie, la candidate LMR semble n'avoir en commun avec sa rivale que le nom. Auxiliaire de puériculture, elle est novice en politique. Ses idées sont également bien éloignées de celles de l'écologiste.

Pro-chasse contre féministe écologiste

Proche du monde de la chasse, bien que ne pratiquant pas cette activité elle-même, la néophyte en politique, entend d'abord défendre la "ruralité", tout en étant candidate à Paris. Un positionnement bien différent de celui de la Sandrine Rousseau candidate du Référendum populaire, connue pour ses positions féministes et écologistes.

Malgré son absence de lien avec la capitale, la candidate LMR assure que sa présence dans la 9e circonscription parisienne n'a rien d'un parachutage.

"Il y a beaucoup à dire, à faire comprendre à Paris, sur le carburant, la vie chère. Dans les grandes villes, on n’a pas conscience que nous, à la campagne, n’avons pas de transports en commun: je veux parler de cette ruralité excentrée, oubliée", explique-t-elle.

Situation similaire dans la 5e circonscription de Seine-et-Marne. LMR a également choisi d'investir un certain Jacques Lemoine, responsable des fédérations de pêche d’Île-de-France, face à une autre Lemoine, Patricia de son prénom. Députée sortante LaREM, elle est décrite comme "opposée à la chasse". Encore des débats mouvementés à venir.

Juliette Desmonceaux