Battue aux législatives, la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon annonce sa démission du gouvernement

La ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, le 27 mai 2022 à Paris - Emmanuel DUNAND © 2019 AFP
Ils étaient prévenus. Les ministres battus aux élections législatives doivent quitter leur poste au gouvernement. Ce lundi, la ministre de la Santé et des Solidarités Brigitte Bourguignon a ainsi annoncé sa démission dans une série de tweets.
"Compte tenu de ce résultat, je quitterai le gouvernement et mes fonctions de ministre de la Santé et de la Prévention", écrit-elle, disant vouloir "remercier l'ensemble des personnes qui (l') ont soutenue au cours de cette campagne".
Ce dimanche, Brigitte Bourguignon n'est pas parvenue à s'imposer dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais, à l'issue du second tour des élections législatives, face à Christine Engrand, candidate du Rassemblement national.
56 voix d'écart
"Hier, à une très courte majorité, les électeurs de la 6e circonscription du Pas-de-Calais ont fait le choix d’élire la candidate du Rassemblement national", écrit Brigitte Bourguignon. En effet, seules 56 voix la séparaient de son adversaire.
"Dans mon territoire comme dans l’ensemble de la France, la percée inédite de l’extrême droite est une réalité", poursuit-elle alors que le Rassemblement national a obtenu 89 sièges à l'Assemblée nationale, un score historique.
"Pour tous, la santé doit demeurer une priorité"
Nommée ministre de la Santé et de la Prévention lors de la composition du gouvernement d'Elisabeth Borne, Brigitte Bourguignon avait été élue députée pour la première fois en 2012 sous les couleurs du parti socialiste. Investie par la République en Marche en 2017, elle avait été réélue pour un second mandat avec 60,84% des voix.
"J’ai une pensée particulière pour nos concitoyens, dont je connais l’immense attente en matière de santé et d’accès aux soins. Je pense aussi aux femmes et aux hommes qui travaillent sans relâche au service de la santé des Français. Pour tous, la santé doit demeurer une priorité", écrit-elle ce lundi.
Nommée ministre déléguée chargée de l'Autonomie en 2020, elle est remplacée à son poste de députée par son suppléant qui démissionne rapidement. Elle se présente ensuite une élection législative partielle qu'elle remporte en juin 2021, avant de laisser son siège à son nouveau suppléant Christophe Leclercq. Cette année, elle avait décidé de briguer un nouveau mandat sous l'étiquette de la majorité présidentielle.