3,4 millions d’électeurs ont eu recours à une procuration lors des élections législatives de 2024

Parmi ces 3,4 millions d'électeurs qui ont voté par procuration, ce sont les jeunes qui ont eu le plus recours à ce dispositif pour les élections législatives anticipées, organisées en juin et juillet.

Ce sont des élections que personne n'avait anticipé. Le 9 juin dernier, Emmanuel Macron dissout l'Assemblée nationale après les élections européennes, amenant les Français au vote pour élire leurs nouveaux députés. Des législatives qui se sont tenues les 30 juin et 7 juillet derniers, au début des vacances scolaires.

Conséquence: les Français ont massivement eu recours aux procurations pour voter, 3,4 millions pour au moins un des deux tours soit 7% des inscrits, selon un rapport de l'Insee publié ce 8 octobre.

Le nombre record de procurations a boosté la participation

Trois semaines plus tôt, pour les élections européennes, 874.000 électeurs avaient voté par procuration, soit 1,8% des Français inscrits sur les listes électorales, d'après l'Insee.

L'Institut national de la statistique et des études économiques note que ce sont les plus jeunes qui ont surtout usé du dispositif: "10 % des 18-24 ans et 9 % des 25-39 ans ont utilisé au moins une fois ce moyen" pour voter lors d'un des deux tours.

Autre fait mis en avant dans cette étude, trois quarts des mandants ont rempli leur procuration en ligne. "À l’inverse, les électeurs de plus de 65 ans ont majoritairement rempli un formulaire papier", explique l'institut.

Parmi tous les électeurs ayant voté par procuration, 16,7% ont eu recours à "la possibilité, nouvelle depuis 2022, de désigner un mandataire inscrit dans une commune différente de celle du mandant." Auparavant, la personne qui recevait la procuration devait forcément voter dans la même commune que le mandant.

Ce nombre record de procurations a participé à la forte participation lors de ces élections. Selon le ministère de l'Intérieur, le taux de participation au second tour s'est élevé à 66,7% du jamais-vu depuis 1997, année d’élections législatives anticipées, après une dissolution prononcée par Jacques Chirac.

Matthieu Heyman