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Jordan Bardella défend une "exception agriculturelle française" face à Gabriel Attal

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella alors du débat qui l'oppose au Premier ministre Gabriel Attal sur France 2, le jeudi 23 mai 2024.

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella alors du débat qui l'oppose au Premier ministre Gabriel Attal sur France 2, le jeudi 23 mai 2024. - Thomas SAMSON / POOL / AFP

Surfant sur la colère des agriculteurs, la tête de liste du RN a plaidé pour une exception agriculturelle française. Le Premier ministre y oppose les bénéfices de la politique agricole commune.

Comment répondre à la colère des agriculteur? Jordan Bardella s'est opposé lors du débat avec Gabriel Attal à l'actuel modèle européen, et en ligne aves ses inclinaisons protectionnistes a dénoncé les accords de libre-échange qui "mettent en concurrence les agriculteurs français avec des produits qui viennent du bout du monde".

Au-delà du manque de compétitivité, il a dénoncé l'absence de clauses miroirs (mesures imposées aux pays tiers signataires d'accords de libre-échange pour respecter les mêmes standards environnementaux, sociaux ou sanitaires, NDLR), sur les fermes usines ou sur les boeufs aux farines animales.

À l'opposé du modèle communautaire, le "logiciel européen", le président du RN veut défendre une exception agriculturelle française, fondée sur les subventions et le patriotisme économique.

"Il n'y a pas de raison que ce que l'on permet aux artistes, on l'empêche à nos agriculteurs", a-t-il déclaré face au Premier ministre.

"On exporte plus de bovins qu'ils nous en exportent"

"J'ai beaucoup agi en faveur des agriculteurs" a commenté le Premier ministre. Ce dernier a rappelé l'apport de la politique agricole commune (PAC) pour les agriculteurs français dont le député européen n'aurait pas voté le budget. Gabriel Attal considère aussi que les accords de libre-échange ont permis d'encourager l'export des produits agricoles.

"On exporte plus de bovins qu'ils nous en exportent", a relevé le Premier ministre.

Plus tôt dans le débat, la tête de liste RN s'est opposée à l'élargissement de l'Europe à 37 pays, considérant que cela constituerait une "catastrophe économique et sociale pour nos travailleurs et notamment nos agriculteurs".

Marine Landau