Deux ministres assistent à une corrida et provoquent la colère des défenseurs des animaux

Le matador espagnol Curro Diaz, à Bayonne, le 15 août 2017 (PHOTO D'ILLUSTRATION). - Daniel Velez - AFP
Une présence pour le moins inattendue. Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture et Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales ont été aperçus au premier rang du public d'une corrida à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) mercredi. Cette venue dans l'arène n'a pas manqué de provoquer l'indignation générale des associations de défense des animaux.
Les deux ministres ont assisté, aux côtés du maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, à la corrida goyesque de Bayonne. Dans l'arène, le matador espagnol Daniel Luque était en "représentation" face à six taureaux, rapporte France Bleu. Ils ont été photographiés par un journaliste de Sud-Ouest qui a ensuite partagé les photos sur Twitter.
"Séance de torture animale"
Une présence qui ne passe donc pas auprès des défenseurs des animaux. La fondation Brigitte Bardot a dénoncé ce jeudi "l'indécence" des deux membres du gouvernement. Elle critique en particulier la présence de Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture censé être "en charge de la protection animale" et qui assiste à "une séance de torture animale".
"C'est au-delà du scandaleux et de l'écœurement", abonde la fondation dans un second tweet.
L'association se présentant comme le "Comité radicalement anti-corrida" a également fait part de son effarement, en interpellant les deux ministres sur Twitter:
"Affligeant et révoltant. Vous n'avez pas honte?"
Un ministère dédié à la question animale
De son côté, le Parti animaliste estime qu'il s'agit d'une "nouvelle preuve qu'il n'est plus tenable que la protection animale soit rattachée au ministère de l'Agriculture". Le parti, qui a obtenu 2,2% des voix aux élections européennes de mai dernier appelle à la création "d'urgence" d'un ministère de la condition animale. Une indignation à laquelle les deux ministres mis en cause n'ont, pour l'instant, pas réagi.