Des centaines de manifestants contre la visite de Netanyahu en France

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. - Gali Tibbon - AFP
Plusieurs centaines de personnes ont défilé mardi à Paris et dans plusieurs autres villes pour dénoncer la visite en France du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à l'appel d'associations pro-palestiniennes qui le voient comme un "criminel de guerre". A Paris, où Benjamin Netanyahu est arrivé dans l'après-midi pour rencontrer le président Emmanuel Macron, environ 300 personnes se sont rassemblées dans le calme à proximité des Invalides, munis de drapeaux palestiniens et de drapeaux de l'association solidarité France Palestine.
"Gaza se meurt"
"Israël assassin, Macron complice", "Halte au massacre du peuple palestinien", scandaient notamment les manifestants, parmi lesquels la sénatrice (EELV, groupe CRCE) de Paris Esther Benbassa, sous l'oeil de CRS qui leur ont bloqué le passage à l'entrée du pont Alexandre III. Les relations entre Israël et les pro Palestiniens se sont envenimées récemment après la mort d'au moins 61 Palestiniens, tués par des tirs israéliens lors de manifestations le 14 mai le long de la barrière séparant la bande de Gaza d'Israël.
A Marseille, quelque 200 militants réunis sur une place du centre-ville ont eux aussi déployé un grand drapeau palestinien. Parmi eux, plusieurs militants du PCF et de la CGT ainsi que des membres de la campagne BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) contre Israël. Ils étaient 80 rassemblés sur l'une des places principales à Lille. "Gaza se meurt", "Halte au massacre en Palestine", "Levée du blocus criminel de Gaza", pouvait-on lire sur pancartes et banderoles.
Macron avait demandé à Netanyahu "des gestes"
A Lyon, une vingtaine de personnes rassemblées sur un quai du Rhône ont tendu un drap proclamant "Stop au génocide en Palestine" et deux drapeaux palestiniens étaient agités par des manifestants aux T-shirts affichant le slogan "Boycott Israël", sous l'oeil de la police. Benjamin Netanyahu veut notamment convaincre Emmanuel Macron de créer un front commun contre l'Iran, alors que Téhéran s'apprête à augmenter sa capacité à enrichir de l'uranium.
En décembre 2017, Emmanuel Macron avait exhorté Benjamin Netanyahu à faire des "gestes" envers les Palestiniens, mais le processus de paix semble plus enlisé que jamais depuis la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d'Israël.