Démission forcée de Lepaon de la CGT: "J’ai vécu 90 jours d’enfer"

Thierry Lepaon revient sur sa démission forcée de la CGT. - BFMTV
"J’ai des valeurs ouvrières et je sais qui je suis." Après six mois de silence, Thierry Lepaon s'exprime enfin. Dans La vie continue, son livre au titre évocateur à paraître ce jeudi, l’ancien secrétaire général de la CGT revient sur les semaines de tourmente qui l’ont poussé vers la sortie. Invité ce mercredi de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV-RMC, Thierry Lepaon a évoqué certains extraits douloureux de sa démission forcée.
Chaudronnier-soudeur, l’ex-numéro un de la CGT a passé la moitié de sa vie à l'usine. Il ne digère toujours pas le portrait d'homme intéressé par l'argent qui a été fait de lui pendant la tempête.
"Quand on me colle l’expression ‘train de vie’ ou ‘bling-bling’, c’est insupportable", réagit Thierry Lepaon.
Des heures sombres
S’ensuivent trois mois très difficiles. "J’ai vécu 90 jours d’enfer", confie-t-il. L’ancien responsable du syndicat admet même avoir pensé à mettre fin à ses jours.
"Quand on ne sait plus quoi faire pour que votre honnêteté puisse être reconnue, vous vous dites ‘quand je ne serai plus là, ils vont le dire.’"
Le scandale a débuté en octobre 2014 lorsque le Canard enchaîné publie un devis de la rénovation de son appartement de fonction, un 80 m² à Vincennes. Le montant de ce dernier s'élève à 105.000 euros de travaux payés par la centrale syndicale. Et les accusations s'enchaînent : bureau à la CGT lui aussi refait à neuf, prime de départ difficile à justifier… Selon Thierry Lepaon, tout ça est le fruit d'une mise à mort organisée en interne.