Contrat de génération : le Parlement adopte le projet de loi

L'Assemblé a adopté définitivement le projet de loi sur le contrat de génération - -
Du travail pour les jeunes sans qualification, c’est ce que propose le projet de loi sur le contrat de génération que l’Assemblée nationale vient d’adopter. Le ministre du Travail Michel Sapin a salué l'adoption de ce « contrat de droit commun », qui va générer des « embauches durables ». L'UMP a voté contre lors d'un scrutin à main levée dans un hémicycle peu fourni. L'UDI (Union des démocrates et indépendants) de Jean-Louis Borloo s'est abstenu sur ce texte, destiné à favoriser l'embauche des jeunes en CDI et le maintien des seniors dans l'emploi. « Ca n'est pas un contrat aidé, ça n'est pas un sas circonscrit dans le temps », a dit Michel Sapin, appelant les élus à le « faire connaître » et à en faire « vivre l'esprit ». Députés et sénateurs s'étaient mis d'accord mardi sur une version identique et le Sénat l'a votée mardi soir. Thierry Repentin, ministre délégué à la Formation professionnelle, a salué un texte « très largement enrichi » par les travaux parlementaires puisqu'il a « doublé de volume ».
L'opposition critique
Gérard Cherpion (UMP) a critiqué un « dispositif onéreux et peu ambitieux », avec à l'appui de ses dires un sondage publié mercredi montrant que la majorité des actifs de moins de 30 ans (58%) étaient sceptiques. Il a de nouveau pointé le financement par le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi.
Pour Arnaud Richard (UDI), ce texte est « passé à côté du grand espoir de campagne qu'il a soulevé ». « La formation est la grande absente du contrat de génération », a-t-il déploré, regrettant aussi « le manque de souplesse » et un « état d'esprit peu favorable aux entreprises », pour expliquer l’abstention de son groupe.
Jacqueline Fraysse (Front de Gauche) a salué « le premier texte sur l'emploi qui conditionne une aide publique au recrutement de salarié en CDI ». Mais, a-t-elle affirmé, « il ne saurait à lui seul résoudre le problème du chômage ». « Il est indispensable que le gouvernement propose des mesures structurelles pour endiguer la saignée d'emplois dans nombre d'entreprises au prétexte de la compétitivité », a-t-elle lancé.