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Castex estime que "les violences, ce sont les policiers qui en sont les premières victimes"

Le Premier ministre Jean Castex, le 3 décembre 2020 à Paris

Le Premier ministre Jean Castex, le 3 décembre 2020 à Paris - BENOIT TESSIER © 2019 AFP

Auprès du Monde, le Premier ministre réaffirme son soutien aux forces de l'ordre, ajoutant que le "Beauvau de la sécurité" serait l'occasion de "lutter contre toutes les formes de violence".

Depuis qu'Emmanuel Macron a lâché le terme "violences policières" pour, dit-il, faire "plaisir" au média Brut lors de son interview vendredi, l'exécutif n'en finit pas d'être appelé à clarifier sa position. Dans une interview accordée au Monde et publiée ce mercredi, Jean Castex réaffirme l'"immense confiance" que lui et le chef de l'État ont en "nos forces de sécurité intérieure". "Nous saluons leur travail qui se fait souvent dans des conditions extrêmement difficiles", ajoute-t-il.

"À côté de cela, s’il y a des comportements individuels de policiers qui sont contraires aux lois de la République, il faut non seulement les sanctionner très clairement mais aussi et surtout les prévenir, avec de la formation ou l’amélioration de l’encadrement", poursuit le Premier ministre.

Beauvau de la sécurité

Ainsi le locataire de Matignon s'inscrit-il dans la continuité de ce qu'avait déclaré son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lors de son audition le 30 novembre par la commissions des Lois de l'Assemblée nationale.

Interrogé par Le Monde pour savoir s'il reconnaît l'existence de "violences policières", Jean Castex rétorque que les forces de l'ordre sont "les premières victimes" des violences. Et de faire allusion aux manifestations du 5 décembre contre la proposition de loi dite "sécurité globale", lors de laquelle certains policiers ont été pris pour cible.

"Ce n’est pas admissible. S’il y a des violences de quelques policiers, qui ne sont pas admissibles non plus, il ne faut pas s’y tromper: les actes de quelques-uns ne peuvent laisser entacher l’ensemble de l’institution policière", juge le chef du gouvernement.

Et d'assurer que l'exécutif allait "traiter ce problème, avec le ministre de l'Intérieur, dans la concertation, dans le cadre du 'Beauvau de la sécurité' annoncé par le chef de l'État, avec la volonté de lutter contre toutes les formes de violence". "C’est un travail de longue haleine", prévient-il.

Jules Pecnard Journaliste BFMTV