CAFÉ POLITIQUE - Hollande au plus bas dans les sondages, Taubira inquiète

Chaque matin, BFMTV.com sélectionne pour vous le meilleur de l'actualité politique. Aujourd'hui, Jean-François Copé parle du FN, Christiane Taubira s'inquiète des insultes racistes dont elle fait l'objet, François Bayrou sent monter la "sécession" et François Hollande bat des records d'impopularité.

> Taubira s'inquiète des insultes racistes

"Sur ma personne, c'est absolument sans importance. Ce qui me paraît extrêmement grave, c'est qu'il y a des personnes (...) qui s'exonèrent du respect de la loi et qui profèrent des insultes, des injures, des menaces", a commenté ce lundi Christiane Taubira, la ministre de la Justice qui était interrogée sur les insultes racistes dont elle a été victime, de la part d'une adolescente, à Angers lors d'une manifestation d'opposants au mariage homo.

Ses propos sont rapportés par Le Lab d'Europe 1. "Ca me paraît inquiétant pour la société, pour les personnes vulnérables, qui risquent, elles, d'être exposées à ces comportements."

> Mauvais sondages pour Hollande: "Il doit changer d'équipe"

Le diagostic: selon le baromètre mensuel BVA, François Hollande a atteint le record d'impopularité d'un président de la République, à 26% d'opinions favorables seulement en octobre. Selon Le Parisien, qui publie les chiffres, Nicolas Sarkozy était descendu à 30% en février 2011, Jacques Chirac à 32% en novembre 1995 et François Mitterrand à 31% en mars 1992.

Interrogée sur ce désamour, la sénatrice PS de Paris, Marie-Noëlle Lienemann a un remède radical. "Constituer un nouveau pacte majoritaire. Cela passe par un changement de cap et d'équipe." Et l'élue socialiste de défendre un rapprochement avec les communistes et une meilleure prise en compte de l'aile gauche du PS dont elle est issue.

> Bayrou craint une "sécession" en France...

"Ce qui se passe en Bretagne est très préoccupant: c'est une marée qui monte". La métaphore maritime est signée du président du Modem, interrogé ce mardi matin sur iTélé. Le centriste s'est dit inquiet de voir les agriculteurs bretons mener une fronde contre l'écotaxe. Il pointe "un état de sécession du peuple français dans sa grande majorité à l'égard de ses gouvernants, une révolte sourde devant l'incapacité des gouvernants à faire leur travail." Et François Bayrou de dénoncer "l'incohérence", "l'absence de direction et de cap" du pouvoir en place.

> ... alors que le mariage Modem-UDI peine à venir!

Ce qui pourrait inquiéter François Bayrou, c'est le rapprochement entre Modem et UDI annoncé depuis des semaines et qui tarde à venir. S'il l'annonçait pour la fin de semaine dernière, la signature du pacte n'a toujours pas eu lieu... Pire, les municipales à Paris deviennent un terrain d'affrontements pour ses troupes et celles de Jean-Louis Borloo, indique Le Lab d'Europe 1 qui s'est procuré une lettre co-signée par deux cadres de l'UDI, dont Christian Saint-Etienne, candidat à la mairie de Paris. Les responsables centristes s'inquiètent de la position de Marielle de Sarnez, candidate Modem, vis à vis de Nathalie Kosciusko-Morizet, la candidate UMP. Une double tête de liste centriste qui ne semble pas s'inscrire dans le projet d'union des centres prônées par les directions de l'UDI et du Modem et qui inspire à Libération ce titre: "L'improbable liste UMP-UDI-Modem pour Paris".

> Copé: "Personne ne vote avec plaisir pour le FN"

Le président de l'UMP était l'invité de RTL ce mardi matin. Interrogé sur les déclarations d'Alain Juppé qui lui reproche d'avoir poussé les électeurs de l'UMP vers le FN avec son expression de "droite décomplexée", il a répondu: "J'ai toujours donné du contenu à cette formule. (...) La droite française qui est à l'UMP (...) ne fera jamais d'alliance avec le Front National. (...) La contre-partie, c'est qu'on ne fait de langue de bois, qu'on ne fait pas d'eau tiède." Pour Jean-François Copé, "ce qui fait monter le FN, c'est le déni de réalité", et d'ajouter "personne ne vote avec plaisir pour le Front national". Qu'est-ce qui pousse alors les électeurs vers le mouvement de Marine Le Pen? "C'est une manière d'exprimer une terrible angoisse, une terrible inquiétude" à laquelle seule est apte à répondre... l'UMP.

V.D.