"Bonjour, c'est Agnès Buzyn": avant le 1er tour, la candidate LaREM lance une campagne par téléphone

"Bonjour, c'est Agnès Buzyn." Ce vendredi, de nombreux électeurs ont reçu un coup de fil pour le moins inattendu de la candidate LaREM à la mairie de Paris.
Selon nos informations, Agnès Buzyn a lancé une campagne de "phoning" massive à Paris, adressée à 500.000 personnes. Tous ces destinataires ont reçu un appel d'un numéro en 01 qui débouche sur un message enregistré par la candidate LaREM.
"Bonjour, c'est Agnès Buzyn. Si vous ne voulez pas écouter ce message, tapez 8", précise la candidate en introduction.
Dans ce message que nous avons pu écouter, la candidate déroule son programme en une minute.
"Ce que je vous propose, c'est que votre bulletin de vote soit utile", plaide Agnès Buzyn qui dénonce la politique de la maire sortante Anne Hidalgo, "qui n'a eu de cesse d'opposer la rive gauche contre la rive droite".
"J'ai besoin de votre soutien dès le premier tour, ce dimanche votez Agnès Buzyn", poursuit le message. Pour conclure, la candidate propose de "taper 1" pour recevoir son programme par SMS.
"On peut savoir comment vous avez eu mon numéro?"
De nombreux destinataires de ces messages se sont étonnés sur les réseaux sociaux d'avoir reçu cet appel, sans avoir donné leur numéro de téléphone.
Selon l'équipe de la candidate, le fichier téléphonique utilisé provient principalement de la base de données du prestataires et à la marge de différentes opérations organisées par LaREM. Les critères demandés au prestataire était de retenir des personnes parisiennes de plus de 18 ans.
Toujours selon l'équipe de la candidate, cette campagne téléphonique est compatible avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD) et conforme au code électoral. L'équipe d'Agnès Buzyn n'a pas précisé le prix de cette opération, qui serait toutefois l'équivalent de celui d'un gros meeting.
"Nous n'avons pas fait de meeting, nous avons préféré faire cette opération de marketing direct", ajoute l'équipe.
De nombreuses personnes, dont Emmanuel Grégoire, directeur de campagne d'Anne Hidalgo, ont saisi la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).