BB attaque Hulot, le ministre dénonce une "polémique démagogique"

Brigitte Bardot et Nicolas Hulot - ERIC FEFERBERG, LUDOVIC MARIN / AFP
Nicolas Hulot a-t-il été blessé dans son orgueil ? Brigitte Bardot s'en est violemment prise ce weekend à Nicolas Hulot, le qualifiant de "trouillard" à propos de la chasse et appelant à sa démission, le ministre de la Transition écologique l'accusant en retour de tenir des propos "manipulatoires".
Dans un tweet publié dimanche, l'ancienne actrice, engagée dans la protection des animaux, a affirmé avoir reçu un appel "d'un Nicolas Hulot en rage", "la traitant de lâche, de mielleuse vis-à-vis du Président" Macron, au lendemain d'une interview dans laquelle elle a éreinté le ministre.
"Polémique stérile"
Nicolas Hulot "agit comme s'il n'avait aucun pouvoir", avait affirmé "BB" samedi dans Var-Matin.
"Vous vous rendez compte, moi qui suis la reine des coups de gueule, il me traite de mielleuse et après il me traite de lâche... Il va pas bien je crois... Il se ridiculise", ajoute l'icône du cinéma dans le quotidien local.
L'entourage du ministre a affirmé que celui-ci ne souhaitait pas commenter des "propos manipulatoires issus d'une conversation privée", qualifiant les déclarations de Brigitte Bardot d'"injurieuses".
"Le Ministre se concentre sur son action au service des Français et de la planète et ne veut pas rentrer dans des polémiques stériles et démagogiques", a-t-on ajouté.
"Trouillard de première classe"
L'ex-actrice critiquait la concertation publique lancée par l'ancien présentateur "concernant plusieurs arrêtés liés aux quotas de chasse traditionnelle", qui n'a, selon elle, pas lieu d'être.
Selon BB, le ministre n'est qu'"un trouillard de première classe. Un indécis. Un type qui ne sert à rien". Après avoir été reçue par Emmanuel Macron en juillet, elle a même suggéré un nom pour le remplacer, celui de Yannick Jadot, député écologiste européen.
Ce n'est pas la première fois que Brigitte Bardot s'en prend à Nicolas Hulot, dont elle avait pourtant salué la nomination. Dans une interview au Monde en janvier, elle avait affirmé avoir plongé dans une "détresse indicible" après la décision de ministre "d'autoriser l'abattage de 40 loups", assurant lui avoir "écrit en le traitant de tous les noms".