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Politique

Ayrault à l'Assemblée : « Comme vous, je suis indigné ! »

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ce mercredi devant l'Assemblée nationale.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ce mercredi devant l'Assemblée nationale. - -

Dans un hémicycle de l'Assemblée nationale chauffé à blanc par l'affaire Cahuzac, le 1er ministre Jean-Marc Ayrault a assuré que le « combat » pour la « République exemplaire » ne faisait que commencer et « allait se poursuivre ».

Jean-Marc Ayrault a assuré mercredi à l'Assemblée nationale que le « combat » pour la « République exemplaire », promise durant sa campagne par François Hollande et mise à mal par l'affaire Cahuzac, ne faisait que « commencer » et allait « se poursuivre ».
Au lendemain des aveux de l'ancien ministre, dans un hémicycle chauffé à blanc, le Premier ministre a redit que, comme le chef de l'Etat, il a « cru à la parole de cet homme et à sa signature car comme tous les membres du gouvernement, il a signé un engagement sur l’honneur, une charte de déontologie ». « Aujourd'hui, je suis indigné comme vous ! », a lancé le Premier ministre, interpellé lors de la séance des questions d'actualité par l'ancien président UMP de l'Assemblée, Bernard Accoyer. 

« Nous avons cru à la parole d’un homme »

« Lorsque nous avons constitué le gouvernement le président et moi-même, croyez-vous que, ayant le moindre soupçon, nous aurions proposé à Jérôme Cahuzac de devenir ministre du Budget, c’est-à-dire chargé du contrôle fiscal. Croyez-vous que nous avions un doute ? Nous n’en avions pas », a redit le Premier ministre.
Jean-Marc Ayrault a ainsi rappelé que l'UMP avait posé une question à Jérôme Cahuzac après les premières révélations de Mediapart. « Je vous rappelle sa réponse: "Je n'ai pas et je n'ai jamais eu de compte à l'étranger" », a ajouté le Premier ministre. « Ensuite, une fois que vous avez eu cette réponse (...), pourquoi vous n'avez pas posé d'autre question ? Parce que comme nous, vous étiez attachés à la présomption d'innocence », a enchaîné le 1er ministre, suscitant des protestations sur les bancs de l'opposition.

« On a tranché là avec certaines pratiques antérieures »

Le chef du gouvernement a aussi souligné « qu’en aucun cas » l'exécutif n'était « intervenu pour entraver la marche de la justice » et empêcher que le parquet de Paris poursuive ses investigations. « On a tranché là avec certaines pratiques antérieures », a-t-il glissé, suscitant aussitôt des remous à droite. « Notre combat (pour cette République exemplaire) ne fait que commencer et il va se poursuivre », a assuré Jean-Marc Ayrault, notant que sa « conception n'(était) pas celle d'enquêtes parallèles, d'officines, d'écoutes ».

P.G avec AFP