Après la mort de son père, François Hollande rend hommage aux personnels des Ehpad

François Hollande. - Kena Betancur / AFP
Après le décès de son père, en Ehpad depuis un an, François Hollande apporte son soutien aux personnels de ces établissements en première ligne de la lutte contre le coronavirus. Georges, le père de l'ancien président de la République, est mort ce samedi à l'âge de 96 ans "sans lien apparent avec le Covid-19" et ses obsèques sont organisées ce mardi, a-t-il rapporté.
"Je veux rendre hommage à tous les personnels des Ehpad qui luttent contre le virus, mais aussi accompagnent les personnes les plus âgées dans cette période si difficile et angoissante, et en accompagnent d'autres vers la fin de leur vie", a déclaré l'ex-chef de l'Etat dans un entretien téléphonique à l'AFP. Il a ajouté qu'il soutenait "tous ceux qui assurent les tâches essentielles et montrent que le service public est une garantie pour tous les Français".
"Une situation cruelle pour beaucoup"
"Il est plus douloureux, pour beaucoup de Français, de perdre un être cher dans cette période où il est impossible d'aller leur rendre visite", a témoigné François Hollande. Il est "très difficile d'enterrer ses morts dans cette période", a-t-il ajouté. "Il y a beaucoup de décès, les procédures sont longues."
"Ne pas pouvoir les voir avant leur départ est une situation cruelle pour beaucoup d'entre nous", a poursuivi l'ancien chef de l'Etat. "Je me suis astreint moi aussi à cette discipline, nous avons eu des conversations au téléphone avec mon père, mais je n'ai pas pu le visiter. Et j'ai dû attendre qu'on le sorte de l'Ehpad pour le voir dans une chambre funéraire le lendemain."
Conformément aux recommandations, l'ensemble des résidents de cet Ehpad ont été confinés individuellement dans leurs chambres. François Hollande a estimé que cet isolement qui a pu "atteindre psychologiquement" son père Georges, un ancien médecin.
"L'unité nationale est la condition pour que notre société puisse tenir dans cette phase-là qui nous concerne tous en tant qu'êtres humains", a-t-il conclu, en se référant à la période des attentats de 2015, qu'il avait vécue aux commandes de l'Etat.