A peine de retour à Lyon, Gérard Collomb accueilli par un mauvais sondage

Le tout juste ex-ministre et soutien de la première heure d'Emmanuel Macron a annoncé qu'il ne se présenterait pas sous l'étiquette LaREM aux municipales.

Après sa démission du gouvernement, Gérard Collomb est retourné à Lyon pour briguer une quatrième mandat de maire. Mais les Lyonnais l'attendent-ils? A en croire un sondage publié ce jeudi par Lyon Capitale et Sud Radio, l'ex-ministre de l'Intérieur a du souci à se faire. C'est d'ailleurs en partie parce qu'il anticipait quelques difficultés sur place qu'il aurait décidé de démissionner pour se consacrer à la campagne locale dès maintenant.

Selon cette étude Ifop-Fiducial, 57% des Lyonnais souhaitent qu'il "laisse sa place à une autre personnalité" en 2020. Seuls 35% souhaitent que l'ancien maire se représente pour un quatrième mandat. Dans le détail, 47% de ses propres électeurs de 2014 souhaitent qu'il renonce, contre 51% souhaitant le voir candidat. Et comme le souligne le magazine, alors que Gérard Collomb agitait la menace Laurent Wauquiez pour justifier son retour, il serait surtout mis en danger par la gauche.

Menacé à gauche, il ne veut pas de l'étiquette LaREM

Dans le détail, si le premier tour des municipales avait déjà lieu à Lyon, Gérard Collomb arriverait en tête avec 31% des voix avec une liste soutenue par la République en marche. Face à lui, au premier tour, LR et l'UDI arriveraient ensuite avec 18%, alors que le Rassemblement national ferait 11%. Mais surtout, la gauche est créditée au total de 40% d'intentions de vote: 16% pour EELV, 14% pour la France insoumise et 10% pour le Parti socialiste. En cas d'alliance au second tour, elle ne laisserait que peu d'espoir à Gérard Collomb.

Jeudi soir, il a précisé qu'il ne ferait pas campagne sous l'étiquette LaREM. "Ça n'a pas de sens de rassembler seulement sur un parti", a-t-il déclaré sur LCI. Rien ne dit que cela aidera sa candidature.

Sondage réalisé pour Lyon Capitale et Sud Radio par téléphone du 28 septembre au 3 octobre, sur un échantillon de 802 personnes représentatif de la population lyonnaise âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales. 

Charlie Vandekerkhove