Yvelines: ils endormaient leurs victimes pour voler des voitures de luxe

Un spectaculaire braquage a eu lieu ce mercredi dans une bijouterie parisienne. - BFM Paris
Une équipe de 17 personnes spécialisée dans le vol de voitures et soupçonnée d'avoir eu recours à des produits chimiques pour endormir leurs victimes a été interpellée par la gendarmerie des Yvelines.
Les individus agissaient la nuit. Ils entraient par effraction chez leur victime et dérobaient les clés de leur voiture de luxe, souvent garée à l'extérieur. Pour s'assurer que leurs victimes étaient endormies profondément, les enquêteurs soupçonnent que les malfaiteurs utilisaient des produits chimiques. Les victimes présentaient en effet "des nausées au réveil et un fort endormissement au moment des faits", a précisé une source au sein de la gendarmerie.
"Les auteurs ont même pu aller jusque dans les chambres des victimes sans qu'elles se réveillent", a assuré la même source. Des traces de molécules chimiques ayant pu servir à endormir les victimes ont été retrouvées sur les lieux des faits mais aucun des suspects n'a reconnu avoir eu recours à un tel procédé.
Les victimes droguées
En novembre 2018, voyant les faits se multiplier, le groupement de gendarmerie des Yvelines et la section de recherches de Versailles ont mis en place une cellule d'enquête. Après quelques semaines d'investigations, ils déterminent que les voitures volées sont transportées à Dreux, en Eure-et-Loir, avant d'être expédiées à étranger.
Quatre personnes, "voleurs et receleurs principaux", ont d'abord été interpellées le 21 mars en Eure-et-Loir, avec l'appui du GIGN. Cinq véhicules volés ont été saisis au cours de l'opération ainsi qu'1 kg d'héroïne et 4,5 kg de résine de cannabis. Les quatre suspects ont été incarcérés. Trois vagues d'interpellations entre avril et mai ont ensuite permis d'appréhender treize autres suspects, "complices impliqués dans une moindre part", selon les gendarmes.
Les enquêteurs estiment que l'équipe a réalisé une vingtaine de vols de voitures pour un préjudice estimé à 450.000 euros. Les véhicules, une fois volés, étaient destinés à l'export ou vendus à d'autres équipes de malfaiteurs, toujours selon les gendarmes.