"Vous ne cherchez que de mon côté": devant les juges, Cédric Jubillar clame de nouveau son innocence

Cédric Jubillar le 12 juin 2021 lors d'une marche blanche organisée à Albi en souvenir de son épouse - Fred SCHEIBER © 2019 AFP
Pour la première fois depuis sa garde à vue et sa mise en examen le 18 juin pour "meurtre par conjoint", Cédric Jubillar a pu s'exprimer face à des magistrates. Le 15 octobre passé, le mari de Delphine Jubillar, portée disparue depuis plusieurs mois à Cagnac-les-Mines dans le département du Tarn, a rencontré deux juges d’instruction, Audrey Assemat et Coralyne Chartier, souligne Le Parisien qui a pu consulter les procès-verbaux de cette rencontre.
Dans un premier temps, entouré par ses trois avocats, Cédric Jubillar a une nouvelle fois clamé son innocence.
"Je conteste toujours. Je suis innocent, je n’ai rien à voir avec la disparition de ma femme, je vous l’ai toujours dit", a-t-il martelé, dans des propos confirmés à BFMTV par une source proche de cet épineux dossier.
Puis, ce dernier s'est également plaint de ses conditions d'incarcération. Placé à l'isolement, il n'est pas autorisé à voir ni à parler à ses enfants et proches.
"C’est horrible. Je suis à l’isolement, je ne sais même pas pourquoi. On me dit que c’était du fait que l’affaire soit médiatisée, c’est vraiment un calvaire. Je ne fais rien de mes journées. Il n’y a rien à faire à part regarder la télé, j’en ai vraiment marre", affirme-t-il.
"Je ne tourne pas autour du pot"
Interrogé quant à des menaces de mort qu'il aurait tenues à l'encontre de sa compagne devant témoins, Cécric Jubillar a tenu à dissiper les doutes.
"J’étais en colère, c’était des mots jetés en l’air. Pour l’instant, vous ne cherchez que de mon côté, peut-être que si vous exploitiez les autres plus, on pourrait la retrouver plus facilement", a-t-il insisté.
Devant sa mère, ce dernier aurait dit, à propos de Delphine Jubillar: "J'en ai marre, je vais la tuer, je vais l'enterrer, personne ne la retrouvera." Une violence psychologique dénoncée par des tiers qu'il a de nouveau tenté de justifier.
"Je sais pas, peut-être que l’humour que moi je possède n’est pas le leur, du coup ils le prenaient pour du rabaissement. Je n’ai jamais réussi à m’entendre avec ces gens-là, j’ai toujours été en conflit avec ces personnes. Quand moi je dis les choses, je ne tourne pas autour du pot. Je n’ai pas un langage soutenu comme certains ou comme vous, très haut placés, et qui ont des termes polis. Moi, j’ai des termes plus désagréables et plus méchants", ajoute-t-il.
Près de onze mois après la disparition de cette infirmière de 33 ans, plusieurs de ses amis ont dernièrement organisé une nouvelle battue autour de Cagnac-les-Mines, sans succès. De son côté, Cédric Jubillar a de nouveau fait une demande de remise en liberté, les premières étant restées lettres mortes.