Violences en marge des cortèges anti-loi travail: des peines de prisons prononcées à Nantes

Heurts en marge d'une manifestation contre la loi Travail, à Nantes, le 28 avril 2016. - Loic Venance - AFP
"La justice passera", avait déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve après les violences qui ont émaillé plusieurs manifestations anti-loi travail jeudi dans plusieurs villes. Vendredi, des peines de prison ont été prononcées à Nantes, où sept personnes ont été jugées en comparution immédiate. Cinq des prévenus ont été placés en détention.
Les profils étaient très divers: le plus âgé de ces prévenus a 46 ans, le plus jeune a 18 ans. Certains sont chômeurs, d'autres sont encore étudiants. Tous ont expliqué ne pas s'être rendu compte de la gravité de leurs actes. Ils étaient jugés pour jet de projectiles, outrage ou encore dégradations. Certains se sont excusés auprès des policiers ou de la ville de Nantes, mais ça n'a pas forcément suffi pour le procureur.
Au micro de BFMTV, Me Maxime Gouache, avocat de plusieurs prévenus, a fait part de son "sentiment un peu amer".
"Il y a des peines très fortes qui ont été prononcées au regard des profils d'un certain nombre de personnes qui comparaissaient ce soir", a-t-il dit. "Des personnes assez jeunes, dont un certain nombre sans aucun antécédent judiciaire, et avec ce soir des peines de prison ferme avec mandat de dépôt, c'est-à-dire avec des personnes qui ce soir dorment en prison."
"Dans un certain nombre de dossiers qui ont été jugés ce soir, on peut s'interroger sur la proportion de ces peines-là au regard de la modalité des faits qui leur étaient reprochés", a-t-il ajouté.