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Police-Justice

Violences contre les policiers: le préfet de police de Paris dénonce "un acte barbare"

Les forces de l'ordre ont été prises pour cible par "100 à 150 personnes".

Les forces de l'ordre ont été prises pour cible par "100 à 150 personnes". - AFP

Six policiers ont été blessés par des jets de cocktails Molotov lors de la manifestation parisienne du 1er mai. Le préfet de police de Paris a annoncé des mesures de fermeté.

Un CRS s'embrasant au milieu des flammes. L'image a choqué. Lundi, des cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l'ordre par quelques manifestants, qualifiés de "casseurs professionnels" par Matthias Fekl, le ministre de l'Intérieur. "Cette image était purement et simplement effrayante, a réagi mardi matin sur RTL le préfet de police de Paris. C’est un acte criminel, c’est un acte barbare, ni plus ni moins."

Et de prévenir: "Celles ou ceux qui se sont livrés à cette agression l’ont fait avec une seule idée : frapper, toucher un ou plusieurs fonctionnaires de police."

Travail de la police scientifique

Selon Michel Delpuech, ces violences qui éclaté lundi en marge de la manifestation parisienne du 1er mai sont le fait de "100 à 150 personnes qui sont les plus déterminées" et qui se fondent, en amont, parmi un groupe plus large de 600 à 800 personnes appartenant à l'extrême-gauche.

"On a procédé à un certain nombre de contrôles, on a saisi un certain nombre d’objets, reconnaît le préfet de police de Paris, citant un sac rempli de pavés, des piolets. Quand ils arrivent ils ne sont pas habillés en noir et ne sont pas encapuchonnés."

Quatre interpellations ont eu lieu lundi après ces violences. Mais le préfet de police de Paris préfère rappeler qu'il s'agit du commencement des investigations. "C’est le début du processus, insiste Michel Delpuech. Il est plus facile d’identifier, à partir des images, les auteurs d’exaction pour après les cueillir." Pour cela, le préfet privilégie le travail de la police technique et scientifique avec l'exploitation des images de vidéosurveillance et des effets laissés sur place.

Identifier les casseurs

Le préfet de police de Paris, qui aspire à ce que de telles scènes ne se reproduisent pas, va mettre en place des directives à partir de l'identification des fauteurs de troubles. "Lundi, j'ai pris un arrêté interdisant à dix personnes de venir, détaille-t-il. Je trouve que ce n’est pas assez. Il faut en faire plus. Pour en faire plus, il faut les identifier."

"Je n’hésiterai pas à prendre ces mesures d’interdiction pour d’autres rendez-vous de ce type", martèle Michel Delpuech, appelant à une réponse judiciaire ferme. "Les interpellations ont de sens que si elles ont des suites judiciaires", poursuit-il.

Le chef des forces de l'ordre sur Paris a réitéré son soutien à ses hommes et notamment aux deux policiers grièvement blessés lundi. "J’admire nos fonctionnaires de police qui ont été terriblement éprouvés par le drame de la semaine passée", lance-t-il. Et de confier que les collègues de Xavier Jugelé, le policier assassiné sur les Champs-Elysées, qui appartiennent à la 32 e compagnie d'intervention, avaient reçu des projectiles lors de la manifestation de lundi. "Un marteau leur a été lancé dessus", déplore le préfet de police.

J.C.