BFMTV
Police-Justice

Viol présumé au "36": les policiers "n'ont plus leur place à la PJ"

Le 36 quai des Orfèvres est secoué par un scandale grave.

Le 36 quai des Orfèvres est secoué par un scandale grave. - -

Le patron de la police judiciaire parisienne estime qu'au-delà de l'enquête sur le viol présumé, la question du maintien des policiers, actuellement suspendus, se pose.

L'affaire du viol présumé au 36 quai des Orfèvres continue de provoquer de vives réactions. Lundi, sur Europe 1, Bernard Petit, le patron de la police judiciaire parisienne, s'est montré très ferme. "Nous attendons les résultats de l'enquête mais d'ores et déjà, sur le plan administratif, les choses sont assez claires dans nos têtes: ces garçons n'ont plus leur place dans notre unité, au 36, quai des Orfèvres, et à la police judiciaire."

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait déjà décidé dimanche de suspendre les trois policiers "mis en cause". Au-delà de l'enquête, la question du maintien de ces hommes dans la police est "une question qui se pose", a souligné le patron de la PJ parisienne. "Ce qui vient d'arriver doit être un électrochoc. C'est inadmissible", a-t-il martelé, évoquant, au-delà du viol présumé, des "comportements" qu'il "découvre".

Bernard Petit a ainsi affirmé qu'il n'était "pas au courant" que des policiers fassent visiter le siège de la PJ de nuit, comme cela est arrivé avec la touriste canadienne, qui depuis a quitté la France. En revanche, il a pris leur défense en indiquant qu'il était "faux" de dire que les bureaux du "36" avaient été "nettoyés à l'eau de Javel" ou que le chef de service à la tête de l'unité des trois policiers avait "briefé" son équipe avant l'arrivée de l'IGPN, la "police des polices".

Qui sont les trois policiers mis en cause?

Qui sont ces trois hommes mis en cause? Le premier, mis en examen pour viol, est un major de la brigade, avec douze ans d'ancienneté. Lui reconnaît un rapport sexuel, mais consenti. "Il a eu un flirt avec elle avant de rentrer dans les locaux de la police", indique son avocat, Me Sébastien Schapira, joint par BFMTV.

Même défense pour le second mis en examen, officier de police judiciaire. "Il n'est pas concerné par les faits de viol qualifiés stricto sensu au plan pénal. Il n'a aucun passif judiciaire, il s'est investi professionnellement d'une manière certaine depuis plus d'une dizaine d'années", explique son avocate, Me Anne-Laure Compoint.

Quant au troisième, il a été placé sous le statut de témoin assisté. Me Gustave Charvet, son avocat, rappelle que son client nie "toute implication dans les faits", et "n'a rien à se reprocher".

A. G. avec AFP I vidéo: Igor Sahiri