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Police-Justice

"Une soirée d’horreur": jusqu’à 12 ans de prison pour les tortionnaires d’une femme dans les Vosges

La justice représentée. (Photo d'illustration)

La justice représentée. (Photo d'illustration) - Michael Coghlan - CC - Flickr

Quatre personnes ont été condamnées à des peines de prison allant de 5 à 12 ans pour la séquestration et la torture d'une femme, à Épinal dans le Vosges.

Quatre personnes qui avaient fait subir en 2022 une soirée d'horreur à une femme, aujourd'hui âgée de 40 ans, ont été condamnées à Épinal à des peines de prison allant de 5 à 12 ans pour séquestration et torture, a appris l'AFP, ce samedi.

Les quatre condamnés, trois femmes et un homme, comparaissaient depuis lundi devant la cour d'assises des Vosges, où ils répondaient, à des degrés d'implication divers, de "viol" et "violences", ou "complicité de viol avec torture ou actes de barbarie" et "séquestration".

"Ils n'ont pas été condamnés pour viol, mais pour séquestration et torture", a précisé samedi un avocat de la défense, Me Guillaume Royer. Le verdict est tombé tard dans la nuit de vendredi.

"Un déferlement de violence"

Couteau sous la gorge, gifles, coups de poing, cheveux coupés... Les faits se sont produits dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2022, dans le village de Liffol-le-Grand (Vosges), au domicile de l'une des condamnés, Françoise Fleurence.

Celle que l'accusation a présenté comme l'instigatrice du déchaînement de violence aurait voulu se venger de la victime, qui aurait eu une relation avec celui qu'elle appelait "son homme".

Durant les violences, la victime, terrorisée, a aussi été dénudée - des faits visibles sur des vidéos, visionnées par la cour. Elle avait également dénoncé un fait de viol, sans qu'elle sache par qui ni comment, ce que tous les accusés avaient nié.

Mme Fleurence a écopé de 12 ans de réclusion, comme Mathieu Gunder, qui était accusé de violences gravissimes, comme un coup de pied de toutes ses forces en plein visage, qui a particulièrement marqué la victime.

Melissa Berland, fille de Mme Fleurence, mise en cause notamment pour avoir approché un briquet du pubis de la victime, afin de lui brûler les poils, a été condamnée à 6 ans de réclusion.

Adeline Renaï, à qui il était reproché d'avoir attiré la victime au domicile de Mme Fleurence, a écopé de 5 ans de prison. "Ce déferlement de violence est inexplicable. Même les accusés n'arrivent pas à l'expliquer", avait commenté auprès de l'AFP l'avocat de la victime, Me François-Xavier Wein.

Celle-ci a "eu le courage de venir déposer" devant la cour, a-t-il souligné, alors qu'elle n'avait pas vu depuis trois ans les accusés, qui étaient des "connaissances, voire des presque amis pour la plupart".

S.A avec AFP