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Police-Justice

Un Toulousain interpellé après avoir vendu de faux arrêts de travail et ordonnances à près de 300 clients

Des arrêts de travail. (Image d'illustration)

Des arrêts de travail. (Image d'illustration) - Msama Flic CC

L'homme est soupçonné d'avoir vendu ces faux documents sur la messagerie Telegram, pour un montant total de 23.000 euros. Il a été présenté à un juge d'instruction mercredi 10 septembre et sera jugé en décembre.

Un individu a été placé en garde à vue mardi 9 septembre, soupçonné d'avoir vendu de faux arrêts de travail et ordonnances à près de 300 clients pour un montant total de 23.000 euros, a appris BFMTV auprès du parquet de Pau (Pyrénées-Atlantiques), confirmant une information d'ici Occitanie.

L'homme a été présenté à un juge d'instruction à l'issue de sa garde à vue, mercredi. Il est poursuivi pour "escroqueries au préjudice d’organismes de protection sociale" et "blanchiment d’escroqueries".

L'enquête autour de cet homme a démarré avec le signalement d'un médecin dont le cabinet est situé à Morlaàs, commune située à une dizaine de kilomètres à l'est de Pau. Ce généraliste porte plainte pour "faux et usage de faux", expliquant s'être rendu compte que son nom était utilisé par un individu commercialisant de faux documents médicaux.

De faux documents vendus entre 30 et 60 euros

Une enquête est d'abord menée par la CPAM du département, avant que la gendarmerie de Morlaàs ne se penche à son tour sur le dossier avec l'aide de la brigade de recherches de Lescar.

Les enquêteurs remontent alors la trace la trace d'un homme qui vend de faux arrêts de travail et de fausses ordonnances, via un canal sur la messagerie cryptée Telegram. Le suspect, qui vit à Toulouse, a pour ce faire usurpé l'identitié de 25 médecins différents.

Il vendait ces documents entre 30 et 60 euros, nous précise le parquet, ajoutant qu'il avait créé un compte Paypal pour recevoir les paiements, qu'il utilisait pour ensuite investir dans la cryptomonnaie. Au total, 300 acheteurs ont pu être identifiés au cours des investigations.

L'homme a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de sa comparution au tribunal correctionnel de Pau, prévue le 8 décembre prochain.

Elisa Fernandez