Un homme jugé à Nantes pour avoir tué puis découpé sa compagne

Un homme de 51 ans est jugé depuis lundi pour le meurtre de sa compagne, dont le cadavre avait été découpé puis placé dans des valises jetées dans deux rivières en juin 2008 à Nantes. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé - -
NANTES (Reuters) - Un homme de 51 ans est jugé depuis lundi pour le meurtre de sa compagne, dont le cadavre avait été découpé puis placé dans des valises jetées dans deux rivières en juin 2008 à Nantes.
L'avocat d'Alain Faury-Santerre a tenté sans succès lundi matin d'obtenir le renvoi du procès de son client par la cour d'assises de Loire-Atlantique, estimant que la récente découverte du corps dépecé de Laëtitia Perrais dans un étang de la même région nuisait à la "sérénité" des débats.
"Le climat et l'émotion ambiante autour de l'affaire Laëtitia ne sont pas propices à ce que ce dossier soit jugé de façon sereine", a plaidé Patrick Letertre. "Sans mettre en cause le discernement des jurés, je considère que cette couverture médiatique est de nature à influencer les jurés."
La cour d'assises a rejeté la demande de l'avocat, au nom de la nécessité de juger Alain Faury-Santerre dans des délais "raisonnables".
Françoise Gallen, une institutrice à la retraite de 61 ans, était morte dans son appartement lors d'une dispute avec son compagnon, qu'elle avait rencontré quelques semaines auparavant.
L'accusé, qui a reconnu avoir étranglé sa victime après avoir été giflé, était alors resté plusieurs jours avec le cadavre de la sexagénaire, avant de le découper avec une scie égoïne.
Le corps de la victime avait été retrouvé dans des valises à trois jours d'intervalle, jetées dans la Sèvre nantaise et l'Erdre, deux rivières qui se jettent à Nantes dans la Loire.
"Mon client ne s'explique toujours son geste, il se fait horreur lui-même", a déclaré avant le procès Patrick Letertre, avocat d'Alain Faury-Santerre. "Le jour des faits, il était dans un état second, presque irrationnel."
L'accusé, également jugé pour "atteinte à l'intégrité d'un cadavre", encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Alain Faury-Santerre était déjà connu de la justice pour avoir été condamné à quatre reprises, essentiellement pour des cambriolages.
Guillaume Frouin, édité par Yves Clarisse