Un homme condamné pour avoir fait manger un gâteau au cannabis à ses collègues

Le trentenaire a été reconnu coupable "d'administration de substance nuisible avec préméditation ayant porté atteinte à l'intégrité d'une personne."

Maladresse, mauvaise blague, ou expérience culinaire ratée? Comme le révèle Le Berry républicain, un homme de 33 ans a été condamné à 1000 euros d'amende et 813 euros de dommages et intérêts à verser à l'une des huit victimes des faits qui se sont déroulée en novembre 2021, dans l'entreprise dans laquelle Jérémy était employé à La Chapelle-d'Angillon, dans le Cher.

Ce jour-là, le trentenaire fêtait son anniversaire et, pour l'occasion, avait préparé un gâteau au yaourt de sa confection. Or, très vite, plusieurs de ses collègues se sont retrouvés victimes de vertiges, de difficultés à se déplacer ou encore de convulsions. Trois d'entre eux ont dû être hospitalisés, souligne le quotidien régional.

Après analyse sanguine, le verdict tombe, les différents consommateurs ont bel et bien ingéré du cannabis par voir orale. Le gâteau est également soumis à différents tests qui démontrent que la concentration était de 50 milligrammes de cannabis par gramme d'aliment, un taux colossal, en particulier pour des individus peu ou pas habitués à sa consommation.

"Ce n'est pas possible"

Au cours de l'enquête et devant le tribunal, Jérémy a logiquement été interrogé quant à cette présence d'opiacé dans son gâteau. S'il reconnaît avoir eu le cannabis en sa possession, ce dernier affirme ne pas l'avoir mélangé intentionnellement et plaide la faute de bonne foi.

"Je ne sais pas ce qui s'est passé. Ce n'est pas possible. Quand j'ai cherché ma boulette et que plusieurs collègues ont commencé à s'écrouler, j'ai su qu'elle était dans le gâteau", dit-il à la basse.

De son côté, son avocat, Me Hicham Al Khouja, tente d'apporter un peu de contexte dans cette affaire.

"Il n'avait pas trop les yeux en face des trous, il était quatre heures du matin. La boulette était sur le micro-ondes, près du robot, sur le plan de travail qui est branlant et avec les vibrations du robot, la boulette est tombée dedans", tente-t-il.

L'explication n'a semble-t-il pas convaincu la justice qui avait requis sept mois de prison avec sursis. Reconnu coupable pour "d'administration de substance nuisible avec préméditation ayant porté atteinte à l'intégrité d'une personne." Il a finalement été condamné à une amende, et l'affaire sera renvoyée sur une prochaine audience afin d'estimer les dommages et intérêts à verser aux sept autres victimes.

Logiquement, le trentenaire a également été licencié, ajoute encore Le Berry républicain.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV