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Police-Justice

Un bijoutier mis en examen pour avoir blessé son braqueur

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Un bijoutier de Bron (Rhône) vient d'être mis en examen pour avoir blessé gravement par arme à feu un malfaiteur venu le braquer. Depuis, les menaces de mort pleuvent. «J'ai juste voulu sauver ma peau» raconte-t-il sur RMC.

Le 15 octobre dernier, aux alentours de 9h30 du matin, Gilbert Lori voit deux hommes cagoulés et armés surgir dans sa bijouterie de Bron (Rhône). « J'ai d'abord entendu des détonations, puis l'un d'eux m'a tenu en joue pendant que l'autre s'emparait des bijoux », explique le commerçant.

«Je l'ai touché 5 fois, au dos et à la fesse»

Au bout de quelques secondes, sentant les choses se gâter, le bijoutier décide d'intervenir. « J'avais mon arme à portée de main. Mon révolver était chargé de 5 cartouches. J'ai tiré 5 fois sans viser, juste pour les faire partir. Et je l'ai touché 5 fois, au dos et à la fesse. Je voulais juste sauver ma peau ». Le braqueur, gravement touché, est conduit à l'hôpital - où il se trouve toujours, menacé de paralysie. Son complice a également été interpellé. Vendredi dernier, Gilbert Lori s'est vu signifier sa mise en examen pour « violence volontaire avec arme ayant entrainé une incapacité totale de travail de plus de huit jours » et a été placé sous contrôle judiciaire. 

«Je me suis fait traiter de bâtard raciste»

En 1986, le commerçant avait connu un épisode similaire. Cette fois, il avait tué un malfaiteur, mais la justice avait reconnu la légitime défense. Entre temps, il avait été braqué à deux autres reprises. Depuis le 15 octobre, le bijoutier se dit harcelé par des inconnus. Insultes, actes de malveillance, menaces de mort... « Je me suis fait traiter de bâtard raciste, d'enculé de Français », assure-t-il. Il affirme avoir également reçu des centaines de messages de soutien de toute la France. Des bouquets de fleurs, des bouteilles de vin. Une pétition a même été lancée, recueillant pour l'heure 300 signatures. « J'ai 66 ans, je veux prendre ma retraite. Mais je pensais finir ma carrière autrement », confie Gilbert Lori.