Ultradroite: le chef présumé des Zouaves Paris condamné à un an de prison ferme

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP
Marc de Cacqueray-Valmenier, présenté comme le chef du groupuscule d'ultradroite dissous les Zouaves Paris, a été condamné à un an de prison ferme pour l'attaque d'un bar parisien emblématique de la mouvance antifasciste, ce vendredi au lendemain de son incarcération pour ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire.
Le militant de 23 ans a été interpellé jeudi à Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine, puis incarcéré après avoir été vu samedi dernier à Paris à une manifestation contre le pass vaccinal alors qu'il avait interdiction de participer à un rassemblement. Cette interdiction faisait suite à sa mise en examen après les violences commises lors d'un meeting du candidat d'extrême droite à la présidentielle Éric Zemmour à Villepinte en décembre.
Le tribunal judiciaire de Paris a placé Marc de Cacqueray-Valmenier, seul accusé présent lors du délibéré, sous bracelet électronique. Le procureur avait demandé à son encontre 10 mois d'emprisonnement pour "dégradations", "violences" et refus de communiquer le code de déverrouillage de son téléphone lors de sa garde à vue.
Le jeune homme, qui récuse le titre de leader du groupuscule aujourd'hui dissous, n'est pas inconnu de la justice. Il a déjà été condamné à six mois de prison avec sursis en janvier 2019 pour des violences commises lors des manifestations des "gilets jaunes" le 1er décembre 2018. Dix mois de prison avec sursis ont par ailleurs été requis contre lui il y a un mois pour une attaque à coups de batte de baseball d'un bar antifa à Paris en juin 2020.

Un groupe aux "agissements violents" et au discours "ouvertement raciste"
Le groupuscule, notamment mis en cause durant les violences commises au meeting d'Éric Zemmour à Villepinte, avait été dissous, comme l'avait annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin le 5 janvier dernier.
Selon le décret de dissolution, ce groupe informel, apparu en 2017 et rassemblant une vingtaine de membres, est accusé d'être "à l'origine de nombreux et récurrents agissements violents" et de "propager un discours ouvertement raciste", diffusant "régulièrement des images reprenant les symboles de l'idéologie nazie".
Surnommé les ZVP, le groupe est constitué à la fois d'anciens membres du Groupe union défense (GUD), du Bastion social et de Génération identitaire, ces deux derniers ayant été dissous.
Le tribunal a également condamné à six mois de prison ferme Bastien D., mais relaxé les trois autres prévenus pour les faits de violences et dégradations.