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Police-Justice

Tuerie de Toulouse : le suspect «identifié mardi»

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On apprend ce mercredi matin que Mohamed Merah, le suspect de la tuerie à l'école juive de Toulouse, a été « identifié mardi », après des recoupements. Avant, il n’y avait « pas de certitude absolue », précisent des sources proches de l’enquête.

Alors que Mohamed Merah, un Français de 23 ans, suspect principal des fusillades de Toulouse et Montauban, est encerclé par la police depuis tôt ce mercredi matin, on apprend, de sources proches de l'enquête, qu’il a été identifié dès hier mardi : « Le croisement des éléments de renseignement et de ceux judiciaires a permis d'affiner le choix de l'objectif, parmi une quinzaine de possibilités. Jusqu'à mardi, les enquêteurs n'avaient pas de certitude absolue », ont expliqué ces sources à l'AFP.

La direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) avait dressé « deux courtes listes de suspects potentiels dans les deux pistes principales retenues, celle de l'ultra-droite radicale et celle de l'islamisme radical dans la région Midi-Pyrénées ».

« Suivi depuis plusieurs années par la DCRI »

La direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) avait dressé « deux courtes listes de suspects potentiels dans les deux pistes principales retenues, celle de l'ultra-droite radicale et celle de l'islamisme radical dans la région Midi-Pyrénées ».
Mohamed Merah « était suivi depuis plusieurs années par la DCRI et ses agents toulousains, mais jamais aucun élément de nature à (faire) penser qu'il préparait une action criminelle n'était apparu », a précisé ce mercredi le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

« Un membre de sa famille ne portant pas le même nom »

Parallèlement, la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) avait « rassemblé de nombreuses indications » : la police avait notamment rapidement appris que le soldat, première victime du "tueur au scooter", avait passé une annonce sur internet pour vendre sa moto, mais il y avait eu « près de 500 connexions sur son site ». Et l’adresse IP du tueur n’y « figurait pas, puisque c'est un membre de sa famille ne portant pas le même nom qui avait répondu pour lui » à l’annonce. En l’occurrence, son frère, interpellé ce mercredi matin et « aussi engagé dans l’idéologie salafiste », a précisé Claude Guéant.
Par ailleurs, à l’époque de ce premier meurtre, le suspect n'était pas « connu pour posséder ou utiliser un scooter ». Repéré sur les lieux des crimes suivants, le scooter Yamaha T max 530 a permis de découvrir que l’individu avait demandé à un concessionnaire comment désactiver le "tracker" de l'engin.

« Physiquement repéré, à sa fenêtre, mardi »

« Il a fallu affiner tout cela » et des éléments relatifs à la téléphonie mobile, « avant de pouvoir aller plus loin », ajoutent ces sources, qui précisent : ce mardi, « si certains des différents éléments nous ont renforcés sur notre certitude, d'autres nous faisaient nous interroger encore ». Ce n'est également que mardi que le suspect « a pu être physiquement repéré, après avoir été aperçu à sa fenêtre par une équipe de surveillance et de repérage ». Pourtant, ce même jour, les autorités ont expliqué à plusieurs reprises que le suspect n'était pas identifié.

La Rédaction, avec AFP