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Police-Justice

Tuerie de Chevaline: pour la procureure d'Annecy, "nous ne sommes plus très loin" de la vérité

L'entrée du village de Chevaline. La tuerie a eu lieu non loin de là.

L'entrée du village de Chevaline. La tuerie a eu lieu non loin de là. - -

Dans une interview à la Tribune de Genève, Line Bonnet, procureure d'Annecy, affirme ce jeudi que l'enquête aboutira "grâce aux preuves scientifiques".

La fin d'une affaire vieille de dix ans? Les enquêteurs français ne sont "plus très loin" de résoudre le quadruple meurtre de Chevaline, en Haute-Savoie, en 2012, estime la procureure de la République d'Annecy, Line Bonnet, dans une interview à la Tribune de Genève.

"Je pense que nous ne sommes plus très loin. Nous aboutirons grâce aux preuves scientifiques", déclare la procureure dans cet entretien publié ce jeudi.

Le 5 septembre 2012, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, Saad al-Hilli, son épouse de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans avaient été retrouvés morts, avec plusieurs balles dans la tête, dans leur voiture sur une route de montagne près de Chevaline, sur les hauteurs du lac d'Annecy.

L'une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, recroquevillée sous les jambes de sa mère, était sortie indemne. Un cycliste de la région, Sylvain Mollier, 45 ans, probable victime collatérale, avait été abattu pendant la fusillade.

Les enquêteurs "reprennent tout depuis le début"

"Pour nous, ce n'est pas du tout un 'cold case'!", ces affaires classées ou délaissées, insiste la procureure, qui a pris son poste en septembre 2021. Elle précise que trois enquêteurs travaillent sur ce dossier à temps plein.

"Ils ont décidé de tout reprendre depuis le début, de vérifier tous les scellés", explique-t-elle, ajoutant qu'"il y a des gardes à vue régulières dans ce dossier, afin de fermer les portes les unes après les autres".

Mi-janvier, un témoin, déjà interrogé il y a plusieurs années, avait été placé en garde à vue avant d'être rapidement libéré et mis hors de cause. Depuis la tuerie, l'enquête a connu de nombreuses fausses pistes.

E.F. avec AFP